La quantité de lait brut localement produite est en chute libre. Un constat établi par Les Inspirations Eco, ce mardi 15 août.
Cité par le quotidien, Bouazza Kherrati, vétérinaire explique que la basse lactation reste tributaire des aléas climatiques.
«En période de sécheresse, elle est aggravée par le manque de fourrage et l’augmentation des prix des aliments concentrés. Les conséquences sont désastreuses aussi bien pour le petit et moyen éleveur que pour le consommateur (pénurie, augmentation des prix...). De la haute à la basse lactation, en temps normal, la chute peut atteindre entre les 25 à 30%», explique le quotidien.
Il faut dire que les conditions climatiques actuelles ne jouent pas en faveur des producteurs, qui perdent en moyenne entre 4 et 5 litres de lait par vache.
«Quand il fait chaud, les vaches se rétractent et produisent moins de lait. En général, pour chaque vache, on perd entre 4 et 5 litres par jour», confime Nacer Haddaioui, président de l’Association régionale des éleveurs de bovins de la région Casablanca-Settat.
Selon lui, les producteurs importent quasiment tout pour produire du lait, que ce soit les vaches laitières ou les aliments de bétail.
La ration journalière d’une bête qui produit 35 litres de lait est passée de 90 dirhams avant la pandémie, à près de 120 dirhams.
L’importation des génisses, elles, coûte cher.
Pour une génisse gestante, il faut débourser aujourd’hui 32.000 dirhams contre 26.000 dirhams auparavant.
Résultat, «l’importation d’animaux a été suspendue à partir de certains pays comme l’Allemagne», explique Nacer Haddaioui aux Inspirations Eco.
Curieusement, regrette-t-il, des génisses sont quotidiennement abattues au Maroc. Or, en octobre dernier, le ministère de l’Agriculture avait annoncé l’interdiction de l’abattage des génisses productrices âgées de moins de 5 ans pour stopper l’hémorragie dans la filière laitière.
Une situation qui risque de peser encore plus lourd sur la production laitière nationale.