Les prix des viandes rouges ne cessent de grimper, mettant ainsi à mal l’équilibre des foyers marocains qui peinent à suivre le rythme de cette inflation. Afin de réguler l’offre et, par conséquent, freiner la hausse des prix, l’importation de ces produits, congelés ou réfrigérés, provenant de plusieurs pays, a été autorisée.
Dans une décision communiquée ce mardi 15 octobre, le directeur général de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), Abdellah Janati, a fixé les conditions et les pays d’origine autorisés pour ces importations.
Pour les viandes ovines et caprines, les importations pourront désormais se faire depuis tous les pays de l’Union européenne, ainsi que d’Andorre, de l’Albanie, de l’Argentine, de l’Australie, du Canada, du Chili, des États-Unis d’Amérique, de la Grande-Bretagne, de la Nouvelle-Zélande, de la Russie, de la Serbie, de Singapour, de la Suisse et de l’Uruguay.
Pour ce qui est des viandes bovines, les importations seront également autorisées en provenance de ces pays, ainsi que du Brésil, du Paraguay et de l’Ukraine. Selon l’ONSSA, cette mesure reste flexible: la liste des pays autorisés «peut être modifiée en cas d’émergence d’un risque sanitaire pour la santé humaine ou animale lié à l’importation des viandes».
Les viandes importées devront répondre à des normes rigoureuses. «Toutes les viandes importées doivent être accompagnées d’un certificat sanitaire délivré par les autorités compétentes du pays d’origine dont une copie est téléchargeable à partir du site web de l’ONSSA ainsi que d’un certificat d’abattage Halal délivré par l’organisme islamique habilité du pays d’origine», détaille l’office, précisant que les importateurs devront également disposer de lieux d’entreposage agréés par l’ONSSA, garantissant le respect de la chaîne du froid et des conditions de stockage strictes.
L’importation de viandes rouges pourrait bien stabiliser le marché à court terme, mais des réformes plus structurelles seront nécessaires pour répondre durablement à la demande croissante et à la volatilité des prix. Selon les professionnels, l’amélioration de la production nationale et l’optimisation des circuits de distribution seront des enjeux cruciaux pour garantir la stabilité du secteur. En attendant, cette décision pourrait alléger, ne serait-ce que temporairement, le fardeau économique que représente la hausse des prix alimentaires pour les ménages marocains.