Le roi Mohammed VI annonce un «Pacte national pour l’investissement»: 500.000 nouveaux emplois à l’horizon 2026

Le roi Mohammed VI, accompagné du prince héritier Moulay El Hassan, au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 2e année législative de la 11e législature, vendredi 14 octobre 2022, à Rabat.

Le roi Mohammed VI, accompagné du prince héritier Moulay El Hassan, au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 2e année législative de la 11e législature, vendredi 14 octobre 2022, à Rabat. . MAP

Dans un discours prononcé vendredi à l’ouverture de la première session de la 2e année législative de la 11e législature, le roi Mohammed VI a appelé à la mobilisation de toutes les institutions et de tous les acteurs du secteur privé, insistant sur la nécessité d’opérer un bond qualitatif en matière de promotion de l’investissement.

Le 14/10/2022 à 19h06

Une bonne partie du discours royal de ce vendredi 14 octobre 2022 a été consacrée au thème de l’investissement auquel le Souverain attache un intérêt tout particulier. «Aujourd’hui, Nous misons sur l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs», a souligné le roi, espérant que la nouvelle Charte nationale de l’investissement (dont le projet de loi est actuellement en cours d’approbation au Parlement) donne une impulsion tangible à l’attractivité du Maroc pour les investissements privés, tant nationaux qu’étrangers.

Le discours royal met l’accent sur la nécessité de lever les obstacles qui continuent d’entraver la relance de l’investissement national, sur tous les plans, insistant sur le rôle confié aux Centres régionaux d’investissement (CRI), appelés à superviser l’intégralité du processus d’investissement.

Les CRI sont également chargés d’assurer de meilleurs services d’accompagnement et d’encadrement au profit des porteurs de projets, jusqu’à leurs concrétisations finales. Pour cela, a affirmé le Souverain, les CRI doivent bénéficier de l’appui de l’ensemble des parties prenantes, tant au niveau central que territorial.

Evoquant les résultats obtenus dans les domaines liés au climat des affaires, le Roi a souligné qu’«il reste beaucoup à accomplir pour libérer les énergies, tirer le meilleur parti des potentialités nationales, encourager l’initiative privée et drainer davantage d’investissements étrangers», insistant à nouveau sur la nécessité de la mise en œuvre effective de la Charte de déconcentration administrative, la simplification et la digitalisation des procédures, la facilitation de l’accès au foncier et aux énergies vertes, l’appui financier aux porteurs de projets, etc.

Dans son discours, le Roi a également relevé le rôle des entreprises marocaines et de leurs organisations nationales, régionales et sectorielles, appelées à assumer leur fonction de catalyseurs de l’investissement et de l’entrepreneuriat.

Le secteur bancaire et financier n’est pas en reste et doit, a insisté le Souverain, soutenir et financer la nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs, notamment les jeunes, ainsi que les petites et moyennes entreprises.

Pour atteindre les objectifs souhaités, le Roi a exhorté le gouvernement, en partenariat avec les secteurs privé et bancaire, à traduire leurs engagements respectifs dans un «Pacte National pour l’Investissement», notant que ce dispositif vise à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500.000 emplois, au cours de la période 2022-2026.

Par Wadie El Mouden
Le 14/10/2022 à 19h06

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Un problème doit être pris de manière frontale concernant les MRE de France en particulier. Avant qu'ils ne fassent la même chose que les MRE belges avec les 2 milliards d'euros d'investissement en partenariat avec des entreprises belges. En fait les MRE de France pourraient rapporter beaucoup plus car les entreprises françaises trouveraient en eux une opportunité en or de réparer leur image meurtrie en Afrique. Mais les MRE de France sont ceux qui subissent le plus en Europe occidentale et avec leur vision colonialiste il y a des questionnements sur l'impact sur le Maroc. Le Maroc doit au contraire diversifier les investissements avec d'autres partenaires. Cela fait mal de dire ça mais le Maroc devrait aller voir du côté des MRE belges, Pays-bas et USA. Qu'Allah assiste le roi Mohammed 6.

Qu'Allah assiste et protège notre roi Mohammed 6 dans sa noble mission pour le Maroc. En parlant d'investiisement un élément auquel on ne penserait pas forcément est tout simplement de regarder le rapport d'état US sur le monde des affaires au Maroc (un article du le360.ma en parle). En résumé ce sont l'administration et le problème de la législation décrite comme un "mélange de français, d'espagnol et islamique". LA solution serait donc de créer un nouveau système judiciaire d'affaires spécifique aux investisseurs US avec une administration dédiée à part, le tout adapté au Maroc.Le potentiel des investissements européens s'avère discutable en termes de développement (sans compter la vision colonialiste). Ceux US pourraient être beaucoup plus massifs en termes de fonds et de technologie.

Cà s' appelle du neocolonialisme ça : apparteid

Bon projet , il faut désormais dupliquer ce qui a été fait dans l'automobile, dans les autres secteurs. Mohamed Benmoussa, expert en économie a récemment dit qu'il avait plus de 2000 milliards de dirhams dans les banques Marocaines ( plus de 200 milliards de dollars), pourquoi ce même secteur bancaire consent des prêts aux ménages pour acheter des voitures de luxe importées au lieu de financer ces mêmes projets productifs, industriels ? Il faut que le secteur bancaire soit responsable, et se met en ordre de marche avec les industriels, les start up, pour booster l'investissement

Les exonérations de taxe et de cnss sur les zones restent très discutables au regard de leur potentiel fiscal, du besoin de contribution et cotisations pour les bienfaits du budget de l'Etat Il faut un taux unique de 15% sur le bénéfice et soumettre part sociale patronale effective

En espérant que l’exécutif saura tout mettre en œuvre pour objectiver cette feuille de route. Vive notre Roi

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