- La dette du Trésor a sensiblement progressé, passant de 657 milliards de dirhams à fin 2016 à 692 milliards de dirhams à fin 2017, soit un endettement supplémentaire d’environ 35 milliards de dirhams.
- L’endettement des Etablissements et entreprises publics (EEP), avec ses deux composantes, celle garantie par l’Etat et celle non garantie, a continué à augmenter passant de 261,2 milliards de dirhams à fin 2016, à 277,7 milliards de dirhams en 2017, soit une hausse de 6,3 %. La Cour constate une prédominance de la composante extérieure qui atteint 178,3 milliards de dirhams, soit 53,9 % de la dette publique extérieure.
- Le volume global de l’endettement du secteur public est passé de 918,2 milliards de dirhams en 2016 à 970 milliards de dirhams à fin 2017, soit une augmentation de 51,8 milliards de dirhams en une seule année, passant, ainsi, de 90,6 % à 91,2% du PIB.
- Durant la période allant de 2010 à 2017, le volume de la dette publique est passé de 534,1 milliards de dirhams à 970 milliards de dirhams, soit une charge additionnelle de 435,9 milliards de dirhams. «L’endettement public a continué sur cette trajectoire ascendante, en dépit d’une conjoncture économique globalement favorable, marquée par l’augmentation des aides extérieures et le repli des cours de certains produits de base sur les marchés internationaux, ainsi que la baisse des dépenses de la compensation», constate Jettou.
- La dégradation de l’endettement du Trésor, accentuée par l’augmentation du déficit et le recours à l’emprunt, compromet l’objectif que s’est fixé le gouvernement de réduire le niveau d’endettement à 60 % du PIB à l’horizon 2021. Cet objectif sera difficile à atteindre, estime Jettou. Ce dernier invite le gouvernement à prendre des mesures audacieuses pour réduire le déficit du Trésor.
- Le président de la Cour des comptes n’omet pas de souligner que la dette du Trésor ne prend pas en compte les montants dus par l’Etat aux entreprises, au titre du crédit TVA entre autres. Le passif fiscal accumulé par l’Etat vis-à-vis du secteur privé et public a atteint un volume global de 50 milliards de dirhams, à fin 2017, note Jettou.