Le Maroc devrait continuer de jouer un rôle clé dans la dynamique de croissance économique du continent en 2025. Dans un environnement mondial incertain, marqué par des tensions géopolitiques et des vulnérabilités économiques, le Royaume se distingue par une résilience solide et des perspectives de croissance encourageantes. C’est ce qu’indique le quotidien L’Économiste dans son édition du 18 février, en citant le dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD).
Le Maroc devrait ainsi enregistrer une croissance du PIB réel de 3,9% en 2025, après une augmentation de 2,9% en 2024. Cette performance sera soutenue par plusieurs moteurs économiques, lit-on: une reprise agricole après des années de conditions climatiques difficiles, un secteur touristique en pleine croissance, ainsi que des investissements directs étrangers (IDE) renforçant la production industrielle et les exportations.
Le Maroc tire profit de ses investissements stratégiques réalisés au cours des dernières décennies, notamment dans les infrastructures de transport et de logistique. Ces investissements ont jeté les bases d’un développement industriel soutenu, faisant du pays un acteur majeur de l’exportation automobile en Afrique, avec une production en forte croissance. En 2023, le secteur manufacturier représentait 15% du PIB du Maroc, un résultat directement attribuable au Plan d’accélération industrielle et aux politiques incitatives visant à attirer les entreprises dans des pôles industriels dédiés.
Dans une perspective régionale, l’Afrique du Nord, dont le Maroc fait partie, affiche des prévisions de croissance solides. La région devrait voir son PIB augmenter de 2,7% en 2024 à 3,9% en 2025, soutenue par la reprise économique du Maroc, de la Libye et de l’Égypte. En 2025, le Maroc, avec une prévision de croissance de 3,9%, devrait ainsi contribuer de manière significative à cette dynamique régionale, en particulier grâce aux projets d’infrastructure liés à l’organisation de la Coupe du Monde de football 2030, qui stimulent les investissements et la production industrielle.
À l’échelle continentale, l’Afrique continue d’afficher des perspectives de croissance encourageantes, malgré des défis structurels. Selon le rapport de la BAD, la croissance du PIB en Afrique devrait passer de 3,2% en 2024 à 4,1% en 2025, dépassant ainsi la moyenne mondiale. Cette performance est portée par des réformes économiques visant à contrer la crise du coût de la vie et à stabiliser les finances publiques. En 2025, 24 pays africains devraient enregistrer une croissance supérieure à 5%, attestant de la résilience et du potentiel du continent, lit-on encore.
Les différentes régions d’Afrique connaissent des trajectoires de croissance variées. L’Afrique de l’Est, par exemple, restera la région la plus dynamique, avec un taux de croissance attendu de 5,3% en 2025, porté par des pays comme le Rwanda, l’Ouganda et l’Éthiopie. L’Afrique de l’Ouest, deuxième région en termes de croissance, enregistrera également une forte expansion, soutenue par des secteurs stratégiques comme l’énergie et l’industrie. Cependant, des risques persistent, notamment l’inflation, la dette publique élevée et les tensions géopolitiques internationales, qui pourraient compromettre cette reprise.
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