Le cadre de partenariat stratégique 2019-2024 avec le Maroc arrivant à sa fin, la Banque mondiale fixe de nouvelles priorités pour les mois à venir. Trois grands axes d’intervention ont été identifiés, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 24 mai. «Il s’agit ainsi de favoriser la création d’emplois dans le secteur privé, le renforcement du capital humain ainsi que le soutien au changement climatique. En dehors de ces piliers stratégiques, l’institution financière mise sur des thèmes transversaux, à savoir l’augmentation de la participation de la femme sur le marché de l’emploi et la transition digitale», lit-on.
Ces nouveaux engagements représentent une enveloppe budgétaire de l’ordre de 1,8 milliard de dollars en 2023. «L’objectif étant de contribuer à la cohésion sociale en améliorant les conditions de croissance et de création d’emplois afin de réduire les disparités sociales et régionales. D’où le choix de se positionner sur des programmes à dimension sociale, laquelle reste en étroite liaison avec la croissance économique», précise Jesko S.Hentschel, directeur pays à la Banque mondiale, cité par le quotidien.
Le volet relatif au capital humain comprend, entre autres, la modernisation de l’assistance sociale, l’accès au service de l’État ainsi que l’introduction des allocations familiales. L’élargissement de la couverture sociale aux travailleurs non salariés (TNS) y figure également. Et cela concerne principalement les agriculteurs, lesquels représentent 40% des TNS, selon les chiffres avancés.
Dans ce sens, des discussions seront initiées prochainement. L’éducation et l’enseignement supérieur ne sont pas en reste. Le budget alloué à l’éducation s’élève à 750 millions de dollars.
Le prêt programme pour les résultats (PPR), l’instrument auquel le Maroc a recours fréquemment. D’ailleurs, le pays accapare une part de 56%. Quant au prêt de politique de développement (PPD), il en rafle 19%. Ce qui porte le portefeuille actif de la Banque mondiale à 6,5 milliards de dollars.
Par ailleurs, le changement climatique reste un défi et non des moindres. Certes, le climat ne représente actuellement que 3% des financements, mais ce chiffre est amené à croître au vu des projets institués, à en croire les experts de l’institution. L’objectif étant de créer un nouvel équilibre en matière d’accès aux données relatives à la gestion de l’eau. «Quant à la décarbonation, il est prévu d’accompagner les PME pour encourager la transition énergétique», souligne Les Inspirations Eco.