Les perspectives dans l’industrie manufacturière s’annoncent globalement favorables pour le quatrème trimestre. Selon l’enquête de conjoncture du Haut-Commissariat au Plan (HCP), reprise par le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 6 décembre, les chefs d’entreprise anticipent une hausse de la production portée par des secteurs phares tels que l’automobile et la chimie. La construction, de son côté, devrait poursuivre sur sa lancée, avec une intensification des activités dans les travaux spécialisés et le génie civil.
«La hausse attendue de l’activité traduit une demande solide, alimentée par des projets d’infrastructure. Ce secteur se distingue également par sa capacité à créer des emplois, en contraste avec d’autres secteurs en repli», lit-on.
Cependant, cette dynamique masque des fragilités persistantes. Les problèmes d’approvisionnement en matières premières, signalés par 16% des entreprises, et la pression sur la trésorerie jugée «difficile» par 35% des chefs d’entreprise, reflètent des tensions structurelles.
«Malgré ces perspectives globalement positives, des défis subsistent. La dépendance aux matières premières importées continue de peser sur l’industrie manufacturière, tandis que le secteur énergétique montre des signes d’essoufflement», lit-on.
Dans l’industrie manufacturière, les anticipations indiquent une hausse de la production, portée par des branches phares telles que l’automobile, la chimie et les produits minéraux non métalliques. Cette reprise, bien que prometteuse, est atténuée par une baisse anticipée dans les industries de l’habillement, des textiles et des boissons. Ces contrastes témoignent de la dualité du secteur, où les performances des industries tournées vers l’innovation coexistent avec les difficultés des filières traditionnelles, notamment celles confrontées à une concurrence accrue.
«Au-delà des volumes de production, l’enjeu de l’approvisionnement reste important. Au troisième trimestre, 34% des entreprises manufacturières ont signalé des difficultés d’accès aux matières premières, particulièrement celles importées. Cette dépendance structurelle expose le secteur à des risques externes liés aux fluctuations des marchés internationaux», écrit le quotidien. Sur le front de l’emploi, les prévisions évoquent une stabilité globale, signe d’un environnement prudent.
L’industrie extractive devrait également bénéficier d’une embellie, principalement grâce à une hausse continue de la production de phosphates. Cette évolution positive pourrait s’accompagner d’une légère augmentation des effectifs, renforçant la contribution de ce secteur stratégique à l’économie. En revanche, les prévisions sont moins favorables pour le secteur énergétique, où une baisse de production, notamment dans la «production et distribution d’électricité, de gaz et de vapeur», est attendue. L’emploi dans ce secteur pourrait également enregistrer une diminution.