Les logements sociaux ne séduisent plus autant les investisseurs, remarque La Vie Eco dans sa publication en kiosque ce vendredi. L’hebdomadaire souligne que depuis le lancement de ce programme en 2010 et jusqu’à fin 2019, pas moins de 1.264 conventions ont été visées pour la construction de plus de 1,8 million de logements (ministère de l’Habitat).
Dans le détail, le secteur privé se taille la part du lion avec 1.214 conventions correspondant à 1,77 million de logements contre 50 conventions pour le secteur public représenté par le groupe Al Omrane (63.765 unités au total). On apprend aussi que durant cette période, près de 470.000 logements ont reçu le certificat de conformité. Toutefois, fait remarquer le journal, ce secteur connaît depuis quelque temps un essoufflement dû, entre autres, au fléchissement de la demande, à la montée des exigences des clients, ou encore à la saturation de l’offre dans certaines villes.
Selon La Vie Eco, cette baisse de régime est aussi le fait de la difficulté d’accès au financement bancaire depuis quelques années. Cependant, l'hebdomadaire signale que la production devrait connaître une hausse en 2019 et en 2020. Une croissance qui vient du fait que le programme et les avantages fiscaux qui lui sont liés doivent prendre fin cette année.
Force est de remarquer que les logements à faible VIT (140.000 DH) n’ont pas connu un franc succès. Depuis 2010, seules 74 conventions ont été visées pour la construction de 37.682 logements. Sur les 74 conventions, 46 reviennent au secteur privé (23.511 logements) et le reste au public (14.171). Pour leur part, les logements destinés à la classe moyenne ont totalisé 31 conventions visées depuis 2013 jusqu’à fin 2019, soit 11.048 logements. Selon La Vie Eco, les autorités de tutelle et les professionnels oeuvrent ensemble pour mettre en place un nouveau type de programme visant autant les ménages à faible revenu que la classe moyenne.