Les modalités de fonctionnement de la commission d’homologation du tabac devraient bientôt changer, révèle L’Economiste dans sa livraison du jeudi 9 novembre, précisant qu’un projet de décret vient d’être transmis au Secrétariat général du gouvernement. Il faut savoir que ledit décret a été décliné à travers deux moutures. La dernière prévoit l’organisation d’une seule session d’homologation pour les nouvelles marques de tabac et les prix, au lieu des deux sessions prévues jusqu'ici. Cependant, il y aura possibilité d’une session extraordinaire pour répondre aux besoins des industriels et distributeurs.
Toutefois, les opérateurs s’interrogent sur ce que l’on entend par «session extraordinaire» et les risques que pourrait leur faire encourir cette nouvelle mesure, souligne le journal. Notons aussi que le projet de décret traite du retrait des marques de tabac autorisées et non commercialisées. Ainsi, si elles ne sont pas mises sur le marché dans un délai de deux ans, elles seront disqualifiées. Pour L’Economiste, cette disposition vise à contrer la spéculation et les abus de droit. A souligner que les demandes d’homologation devraient être accompagnées du prix du nouveau produit sur un échantillon de dix pays et de son positionnement par rapport à d’autres marques.
Le quotidien attire l’attention sur le fait que, lorsqu’il n’existe pas de produit similaire dans ces pays du benchmark, la comparaison avec une marque distribuée localement prévaudra. Par ailleurs, soulignons que le projet de Loi de Finances 2018 prévoit des augmentations des droits de douane de 17,5% à 20% et de 25% à 30% sur les importations en provenance des pays d’Asie qui ne sont pas liés au Maroc par des accords de libre-échange. Cette mesure aura un impact significatif sur les opérateurs de l’industrie du tabac et sur le consommateur final, qui devra payer son produit beaucoup plus cher.