Le crédit bancaire ne décolle pas. Encore plus quand il s’agit de PME-TPE. L’atonie se confirme au fil des mois et ce n’est pas le wali de Bank Al-Maghrib (BAM) qui dira le contraire. Lors de son point de presse mardi 19 juin, à l’issue de la réunion trimestrielle du Conseil de politique monétaire, Abdellatif Jouahri s’est longuement arrêté sur les réalisations au titre du mémorandum signé par le trio BAM-GPBM-CGEM, adressé au gouvernement de Benkirane il y a deux ans.
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Le wali s’est montré satisfait du rendement du secteur bancaire. «Les banques ont rempli bon nombre d’engagements», assure-t-il, en faisant allusion à la notation que les banques commencent à communiquer «verbalement» aux clients. Idem quand il s’agit de refus d’octroi de crédit, celles-ci sont tenues de motiver systématiquement leur décision. A noter également les conventions signées par les banques avec les entreprises du secteur du textile et de l’habillement (Amith) en vue de surmonter les problèms de financement. «D’autres conventions sont en cours de négociation avec deux autres secteurs d’activité, le BTP et l’immobilier», révèle Jouahri.
Les signataires dudit mémorandum avaient également convenu de mettre en place des comités régionaux pour s’enquérir des contraintes spécificités à chaque région. En effet, sur les douze prévus, dix comités ont déjà vu le jour (celui de la région de Guelmim-Smara a été adossé à celui d’Agadir, outre le regroupement de ceux de Laayoune et de Dakhla).
En outre, aucun chiffre n’a été communiqué pour actualiser le bilan annoncé en mars au titre du Fonds de soutien à la TPME (4,5 milliards de dirhams mobilisés, 600 projets financés pour 50.000 emplois créés).
Lors du point de presse du mois de mars, Jouahri avait annoncé la tenue imminente d’une réunion tripartie BAM-GPBM-CGEM. Objectif: établir une première revue du mémorandum de juin 2016. Cette réunion a finalement été reportée, en raison notamment des élections de la CGEM. «Nous allons nous réunir vraisemblablement à la rentrée», affirme le wali. Enfin, du côté du gouvernement, «nous n’avons pas eu de feed-back», regrette Jouahri.