Faisant partie intégrante du contrat programme (2010-2015) signé entre l’Etat et l’Office national des chemins de fer (ONCF), le projet de mise à niveau et d’électrification de la ligne ferroviaire Fès-Oujda vise à renforcer la position stratégique de cet axe en tant que hub ferroviaire, reliant l’est au centre du pays. Cependant, la réalisation de ce projet accuse aujourd’hui beaucoup de retard.
Interrogé sur le sujet lors de la séance plénière hebdomadaire consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, tenue ce lundi 31 octobre 2022, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a fait savoir que l’ONCF a investi environ 1 milliard de dirhams pour la réhabilitation de cette ligne à travers le renouvellement de plus de 100 kilomètres de voie ferrée, la mise à niveau des tunnels sur 5 kilomètres, l’équipement en barrières automatiques de 39 passages et la rénovation des gares d’Oujda et de Béni Oukil.
Quant au retard au niveau de l’électrification, il est principalement dû au «coût élevé», explique le ministre. D’après Mohammed Abdeljalil, l’étude préliminaire menée par l’Office national des chemins de fer (ONCF) et qui a porté sur l’électrification de la ligne Fès-Taza a estimé à 1,5 milliard de dirhams l’investissement nécessaire pour le raccordement de cette ligne au réseau national d’électricité.
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Faute de financement, les travaux d’électrification ont dû être retardés, en attente de la «mobilisation de ressources financières supplémentaires», a noté le ministre, soulignant que l’ONCF a lancé une nouvelle étude «qui prend en considération les impacts environnementaux de ce projet afin de trouver des solutions de financement innovantes».
Mettant l’accent sur l’importance de la mise à niveau, de la modernisation et l’expansion du réseau ferroviaire dans le Royaume, Mohammed Abdeljalil a insisté sur la nécessité de trouver des solutions innovantes de financements. Vu le niveau d’endettement de l’ONCF, «il n’est plus possible de recourir aux anciens modes de financement», a-t-il déploré.