MRE: le Maroc capte 20% des transferts d’argent de la région MENA

En 2023, les flux financiers des migrants vers le Maroc vont dépasser les 12 milliards de dollars, affichant une croissance significative de 8,6%.

Revue de presseEn 2023, les flux financiers des migrants vers le Maroc vont dépasser les 12 milliards de dollars, affichant une croissance significative de 8,6% selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur les migrations et le développement. Cet article est une revue de presse tirée de l’hebdomadaire L’Observateur du Maroc et d’Afrique.

Le 25/12/2023 à 22h09

Plus de 12 milliards de dollars et une hausse de 8,6% comparé à 2022. Ce sont là les prévisions de la Banque mondiale quant aux transferts MRE à la fin de l’année. «Cette performance positionne le Maroc en tant que destination majeure, représentant près de 20% des transferts de fonds vers la région MENA, estimés à 61 milliards de dollars et en baisse de 5,3%», indique l’hebdomadaire L’Observateur du Maroc et d’Afrique.

Le Maroc maintient ainsi sa position en tant que deuxième bénéficiaire des remises migratoires dans la région MENA, derrière l’Égypte (24,2 milliards de dollars) et devant la Tunisie (2,7 milliards) et l’Algérie (1,8 milliard).

La Banque mondiale souligne également que les transferts vers le Maroc ont surpassé ces dernières années les investissements directs étrangers, devenant une source cruciale de revenus pour les familles marocaines. Malgré les effets du séisme de septembre, les transferts ont augmenté de 6,1%, atteignant 96,4 milliards de dirhams (9,5 milliards de dollars) au cours des 10 premiers mois de 2023.

«En plus de l’aide internationale, les envois de fonds des diasporas marocaines contribuent à atténuer les conséquences des catastrophes naturelles, soutenant la reconstruction et la stabilité financière», indique la Banque mondiale.

Au sein du continent africain, le Maroc se positionne en troisième place, après le Nigeria (20,5 milliards de dollars) et l’Égypte, en termes de transferts d’argent. Les envois vers le Nigeria représentent 38% de la totalité des flux projetés vers l’Afrique subsaharienne, avec une prévision de croissance de 1,9% en 2023, atteignant 54 milliards de dollars.

La cadence de la croissance des flux financiers vers le Maroc surpasse également la moyenne des remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire, prévoyant une augmentation de 3,8% en 2023, totalisant 669 milliards de dollars.

«Pour 2024, la banque mondiale estime que malgré les tendances économiques mondiales à la baisse, la croissance des transferts vers le Maroc devrait se maintenir à environ 6%, dépassant la moyenne régionale MENA de 2,1%. La résilience des marchés du travail dans les économies avancées et les pays du CCG favorise cette tendance, contrastant avec la baisse prévue au niveau mondial», lit-on.

Par Nabil Ouzzane
Le 25/12/2023 à 22h09

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Ce qui rend fou,c'est que le transfert d'argent par les MRE rencontre énormément de problèmes avec les banques marocaines, qui empochent déjà été plusieurs millions de dhs gagnés sur le raux de change de la monnaie étrangère convertis en dirhams, ce qui est leur droit, mais ils osent encore taxer à chaque transfert des immigrés d'une somme exorbitante allant de de 250dirhams et plus. Ce qui pousse les gens à envoyer de l'argent au Maroc par l'intermédiaire de sociétés étrangères privées sans passer par les banques marocaines. Ce n'est vraiment pas normal, et existe-il une loi qui interdit ces pratiques bancaires marocaines qui profitent un peu de trop des MRE?

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