OCP Nutricrops: quand le top management du géant des phosphates brade le principal levier de puissance du Maroc

Mostafa Terrab, président-directeur général d'OCP Group.

Mostafa Terrab, président-directeur général d'OCP Group.

Sous couvert de modernité et de souveraineté alimentaire, OCP Group s’apprête à ouvrir au marché une pépite industrielle stratégique qui porte toutes les ambitions du groupe en matière d’engrais et fertilisants: Nutricrops. Derrière les promesses d’agriculture durable et de production d’ammoniac vert, c’est un joyau national, subventionné, hypervalorisé et crucial pour la sécurité géoéconomique du pays qui risque de passer sous contrôle privé. À quel prix ouvre-t-on le capital de la plus précieuse des entreprises publiques? Et surtout: au profit de qui? Éléments de réponse.

Le 21/04/2025 à 07h59

L’annonce, consubstantielle à celle de la création de la filiale, a été faite en 2022 déjà. AU mois de juillet de cette année, le gouvernement adoptait un décret autorisant la création d’OCP Nutricrops, une nouvelle filiale du géant mondial des phosphates, propriété de l’État marocain, censée porter toutes les ambitions du pays en matière d’engrais et de solutions de fertilisation sur mesure. Objectif affiché: sortir définitivement le Maroc de la simple extraction de ressources pour cibler des produits industriels valorisés et prêts à l’emploi. Sauf que derrière cette noble intention, dotée d’un capital de 13,8 milliards de dollars, pour un chiffre d’affaires d’environ 30,6 milliards une fois la machine en place, comportait dès le départ un piège. Car la création d’OCP Nutricrops avait un pendant: la possibilité d’en ouvrir le capital à des investisseurs privés. Depuis, l’idée fait son chemin et le lancement effectif d’OCP Nutricrops, annoncé officiellement le 2 avril 2024 avec pour vocation de porter l’ensemble des actifs -estimés à 30 milliards de dirhams- et des activités, actuelles et futures, de production et commercialisation du périmètre «engrais» du groupe, n’a fait que renforcer cette piste.

Entre-temps, le transfert des actifs à Nutricrops a été effectué avec succès. Ces derniers comprennent trois usines d’engrais, détenues à 100% par OCP, ainsi que des participations dans deux autres usines codétenues avec Koch Ag & Energy Solutions et des investisseurs institutionnels locaux. La promesse, telle que mentionnée dans le communiqué de lancement: aider les agriculteurs à accéder aux solutions les plus efficaces et durables en matière de santé des sols et de nutrition des plantes, ainsi qu’aux dernières expertises en matière d’application «où qu’elles se trouvent dans le monde». La méthode: un système de production flexible, des nutriments adaptés aux cultures, au climat et au sol, des formations en techniques de gestion des nutriments «qui garantissent que les cultures reçoivent les bons nutriments, au bon dosage, au bon endroit et au bon moment -tout en minimisant les coûts pour l’agriculteur», ainsi que des partenariats internationaux du Groupe OCP avec des gouvernements, des chercheurs, des agronomes et des distributeurs «afin de provoquer le changement systémique nécessaire à la réalisation d’une agriculture positive pour le climat». Last but not the least: des produits décarbonés, avec l’ambition d’atteindre une totale neutralité carbone d’ici 2040.

En revanche, ce que le communiqué ne dit pas, c’est que l’option d’ouverture du capital était alors plus que jamais à l’ordre du jour. Le 23 avril de la même année 2024, «l’ambition» a été distillée à travers le média économique (américain) Bloomberg. Nous y apprenions que «le géant public marocain des phosphates prépare des ventes d’obligations et pourrait potentiellement introduire en bourse sa division chimique», soit OCP Nutricrops. Dans les détails, OCP SA vise à lever entre 5 et 7 milliards de dollars d’ici 2027, bien qu’aucune décision finale n’a été encore prise concernant la valorisation ou le calendrier.

Pour un défenseur de cette option de privatisation, «l’introduction potentielle de Nutricrops sur les marchés ouvre la voie à une nouvelle gouvernance industrielle, plus agile et tournée vers l’innovation. Ce qui se joue avec OCP, c’est bien plus qu’un plan de financement, mais le signal d’un basculement vers une économie verte à l’échelle nationale». L’objectif affiché du groupe, qui contrôle les plus grandes réserves connues de phosphates dans le monde, représentant l’actif le plus précieux du pays, est justement de financer les 130 milliards de dirhams d’investissements au cours des trois prochaines années, principalement dans des projets liés à la transition vers la neutralité carbone et à la fin de sa dépendance à l’ammoniac importé, dont il est le premier acheteur mondial. Le Groupe OCP prévoit de produire un million de tonnes d’ammoniac vert d’ici 2028, et de passer à un volume de trois millions de tonnes à l’horizon 2032.

D’ailleurs, OCP surfe sur le lancement par le Maroc d’une feuille de route nationale sur l’hydrogène vert, dont il se veut le leader. Comme il prend appui sur la cession en vue par l’État de ses participations dans certaines entreprises publiques, une stratégie pilotée par l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE). Sauf que l’option soulève une question brûlante, que peu osent poser frontalement: peut-on brader, même partiellement, un actif industriel stratégique au nom d’une hypothétique efficacité de marché?

Derrière les apparences d’une opération classique de financement par le marché se cache en réalité le transfert masqué d’un levier de souveraineté nationale vers des intérêts privés -potentiellement transnationaux. À l’heure où le Maroc affirme son ambition de jouer un rôle décisif dans la sécurité alimentaire mondiale, ce projet apparaît non seulement comme économiquement discutable, mais aussi comme politiquement risqué et socialement déstabilisant.

Conflit d’intérêts

Le premier point aveugle de cette opération réside dans le modèle économique même de Nutricrops. Son équilibre repose sur un fait fondamental: l’accès aux phosphates, matière première clé, se fait à un prix nettement inférieur à celui du marché international. Ce système est acceptable, voire logique, dans la mesure où il s’agit d’une filiale d’un groupe public. De ce point de vue, il s’apparente à une allocation stratégique de ressources nationales en faveur d’un projet de long terme piloté par l’État.

Mais que se passera-t-il lorsque des investisseurs privés entreront dans le capital? Deux options se présentent, toutes les deux problématiques. Soit Nutricrops conserve cet avantage d’achat à prix réduit, auquel cas l’État subventionnera directement la rentabilité de fonds privés, marocains ou étrangers, aux dépens de la collectivité. Soit elle devra acheter au prix du marché, ce qui remettrait en cause sa valorisation actuelle, construite sur des P&L (profits et pertes) dopés artificiellement par ce biais, et pourrait entraîner une chute du cours post-introduction, dans ce qui ressemblerait manifestement à une tromperie structurelle pour les investisseurs.

Dans les deux cas, un conflit d’intérêts majeur éclate. «Introduire Nutricrops en bourse, c’est offrir à des intérêts privés un accès subventionné à une richesse nationale. Au risque de nourrir une illusion de compétitivité de Nutricrops qui repose entièrement sur des prix préférentiels imposés par l’OCP. Une fois en bourse, cette distorsion devient une escroquerie potentielle», résume cet analyste financier. Plus encore, c’est la légitimité même de la Bourse de Casablanca, déjà fragilisée par plusieurs précédents mal digérés (notamment dans le secteur immobilier au début des années 2010), qui pourrait en pâtir.

Une question de souveraineté

Le Maroc ambitionne de devenir un acteur central de la sécurité alimentaire du continent africain, voire au-delà, et ne s’en cache pas. Cette ambition repose précisément sur le contrôle souverain de la chaîne de valeur des phosphates, depuis l’extraction jusqu’à la transformation en fertilisants. À ce titre, Nutricrops est bien plus qu’une entreprise industrielle: c’est un outil de puissance géoéconomique. Or, introduire une part de son capital en bourse, c’est accepter d’ouvrir cette souveraineté à la spéculation, aux mouvements erratiques des marchés et à des logiques court-termistes incompatibles avec les impératifs d’une politique industrielle globale. C’est aussi risquer de voir apparaître des actionnaires activistes, voire des fonds spéculatifs, dont les intérêts ne sont pas forcément alignés avec la souveraineté nationale ou la sécurité alimentaire du continent.

Privatiser OCP Nutricrops, c’est soumettre un levier stratégique à des dynamiques de marché fondamentalement instables, souvent manipulables et dominées par des logiques d’arbitrage financier. Et cela dans un contexte international agité, où la souveraineté industrielle redevient LA priorité stratégique pour les États.

Quant à l’argument du besoin de financement, il s’avère, selon nombre de critiques, peu convaincant. En tant que filiale d’un groupe public solvable, Nutricrops dispose d’un accès naturel au financement par la dette, un levier bien moins intrusif et moins coûteux que l’ouverture du capital. Le Maroc bénéficie d’une réputation solide sur les marchés internationaux, comme en témoignent les levées obligataires réussies du Groupe OCP. D’ailleurs, pas plus loin que février dernier, le groupe a réussi une émission obligataire additionnelle d’un montant de 300 millions de dollars, liée à son émission obligataire internationale réalisée en mai 2024, qui s’élevait à… 2 milliards de dollars. Nutricrops, en tant qu’actif stratégique adossé à ce groupe, est un émetteur de dette tout à fait crédible. «On brandit la bourse comme unique levier de financement, alors que Nutricrops dispose d’une capacité d’endettement digne d’un État souverain. Nutricrops peut lever des fonds à moindre coût sans diluer un gramme de souveraineté. Pourquoi alors chercher des actionnaires quand les bailleurs y voient déjà un quasi-emprunt d’État?», s’interroge cet expert.

Vendre ou réaffecter, telle est la question

Le vrai sujet est donc ailleurs: le problème n’est pas le manque de financement, mais l’allocation faite de celui-ci. Une partie croissante des ressources du Groupe OCP est mobilisée dans des projets à l’utilité discutable, notamment à travers les «œuvres» de la Fondation OCP. L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), qui en dépend, en est un parfait exemple. Ce qui fut au départ un projet ambitieux semble être devenu un gouffre financier. Les coûts somptuaires des infrastructures et les dépenses excessives de prestige renvoient à une forme de gabegie qui mine la légitimité même de la démarche. Au vu des nouvelles priorités, une réaffectation d’une partie des investissements consentis à fonds perdus au profit du cœur de métier de l’OCP coule évidemment de source.

D’autres choix de Mostafa Terrab, président-directeur général d’OCP Group, interpellent. Il suffit de scruter le siège casablancais du groupe, déserté depuis la séquence du Covid, pour questionner le bien-fondé du maintien de ses salariés en télétravail depuis 2019. Comme mode de gestion, l’hubris du top management peut conduire à des égarements.

Au-delà des enjeux économiques et géopolitiques, l’ouverture du capital de Nutricrops risque de provoquer une brèche symbolique aux conséquences incalculables. Le groupe OCP est le joyau de la richesse nationale. L’introduire en bourse par le biais de Nutricrops, c’est envoyer un signal ambigu, voire inquiétant, à l’ opinion publique.

Dans un contexte de tensions sociales persistantes, la démarche pourrait être vécue comme une dépossession. Les éventuels gains financiers à court terme réduisent le débat à des considérations techniques. Or, il s’agit là d’un choix stratégique. Veut-on un État stratège, maître de ses leviers de puissance et bâtisseur d’un avenir industriel souverain, ou plutôt un État gestionnaire, qui délègue au marché des actifs aussi sensibles que ceux liés à sa sécurité alimentaire? La réponse, dans un monde fragmenté, où la souveraineté économique devient la règle et non l’exception, semble pourtant évidente.

Par Tarik Qattab
Le 21/04/2025 à 07h59

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Les voies de l’OCP sont impénétrables pourvu qu’on veuille éviter à Nutricrops le triste sort connu par la Samir. Aucun agriculteur marocain et aucun marocain tout court, par analogie au litre d’essence/gasoil, ne souhaite voir le prix des engrais grimper à 15/16 dh le kilogramme ni, encore, voir les prix de nos phosphates et dérivés se négocier en haute mer par les transbordeurs/prédateurs comme pour le gasoil russe. xxxxxx Les associations des agriculteurs, les chambres d’agricultures et quelques députés qui se comptent, malheureusement, sur les bouts des doigts (Personnellement, je n'attends rien d'un gouvernement aux relents Capitalistes, Conservateurs et Marxistes-Léninistes), doivent se mobiliser dès maintenant pour prévenir tout dérapage.

Vous confondez privatisation et ouverture de capital. Nutricrops ouvrira son capital aux investisseurs etrangers mais OCP gardera sa majorité au capital de nutricrops. Comme Office Cherifîen des Phosphates n'existe plus, c'est OCP S.A qui tient le monopole des phosphates à travers sa SBU Rock. Tant que Nutricrops dependera de l'achat des phosohates de la SBU Rock, aucune loi n'interdira son ouverture de capital. C'est la mm chose qu'est pour Arab Potash company où la majorité du capital est detenue par l'Etat de la jordanie.

Personnellement, je n’ai pas confiance, à moins que notre Expert fasse partie du conseil d’admiration de l’OCP et que ce dernier joue carte sur table pour informer les marocains (citoyens lambda et agriculteurs) de la façon la plus transparente dont seront cédées les parts de Nutricorps. Il ne doit pas y avoir de place aux infos translucides et au flou artistique. Xxxxxx A moins que je ne me trompe, il n’existe pas dans le droit marocain un plafond de cession des entreprises étatiques inférieur ou égal à 49%. Xxxxx La Samir est l’exemple éclatant de la cession irresponsable à 100% d’une société étatique à un aventurier international.

L’ouverture du capital d’une société est en réalité un contrat d’association. La prise de participation dans une société par différents moyens, dont le financement ou l’achat de parts ou d’actions est utile pour la levée de capitaux qui permettent l’expansion ou la croissance. CEPENDANT - et c’est bien là toute la différence avec l’OCP et ses filiales, dans le cas d’une entreprise public stratégiquement importante pour l’indépendance, la sécurité et la richesse d’un pays, d’autres considérations entrent en jeu. Ce qui veut dire que l’enjeu est majeur, et chaque décision doit impérativement être prise en tenant compte des risques potentiels que cela représenterait aux trois facteurs pré-cités: Indépendance (économique, politique…), Sécurité (alimentaire) et Richesse (revenus de l’Etat).

Un vrai article qui prêt attention nationale, pourvu que nos gouvernance réfléchisse et mettre le nez dans ce projet de Nutricrops et ouvre un débat avec des économes aguerris et des biens penseurs.

Le désengagement par privatisation et la cession de participations publiques restent conforment aux exigences des experts de Fmi et aux recommendations du forum économique mondial, pour une gestion s des finances publiques dans une économie ouverte et de marché.

Exactement, ne creons pas un Samir 2.0. ca doit rester Marocain et etatique !

Cette nouvelle affaire laisse bien des gens sous le choc! Depuis quelques années, on savait un nombre d’institutions nationales infiltrées et parfois sérieusement compromises. Mais, que le zèle du réseau d’agents opérant au sein même de celles-ci les pousse au point de tenter de dérober le pays de sa principale richesse est une limite rouge à ne jamais franchir. En effet, l’état poreux des structures politiques de notre pays s’accentue et atteint un niveau très critique. Il est inconcevable qu’on continue à croire bon de laisser des individus gouverner au nom du maintien du statuquo, alors qu’ils ne font en réalité qu’exposer le pays à des risques qui pourraient bien lui coûter très cher. Soyons francs: Le fléau de la corruption met le pays dans une position vulnérable et sans précédent!

En cas de concrétisation, ce sera le fiasco des deux dernières décennies. Pour une fois que notre pays dispose de quelque chose qui nous place parmi les premiers mondiaux , voilà que ces grands stratèges dont on ne sait pour qui roulent ils , veulent nous extraire cette richesse que Dieu nous a accordée. Nous sommes entre le marteau et l'enclume, d'un côté les obscurantistes qui veulent la dissolution de notre entente nationale , et de l'autre , un top management dépourvu de tout nationalisme qui veut brader et vendre ce qui faisait la fierté de notre pays. Espérons que les forces vives de notre pays , se dresseront contre ce plan machiavélique.

Je vois pas pourquoi on crie au loup! Depuis quand une privatisation d'une unité industrielle comme c'est le cas de Nutricrops représentera un danger pour l'économie nationale? A part si on veut garder l'OCP sous l'influence du politique et de ses Hommes, privatiser dans les règles de l'art n'a jamais créer de problème dans une économie d'un Etat de Droit. La vraie richesse collective du Maroc c'est le minerai qui doit rester public, propriété de l'Etat, sa transformation doit être l'affaire du privé . Il faut pas oublier que le marché des phosphates dans le monde évolue rapidement avec l'entrée de nouveaux producteurs de taille comme l'Arabie Saoudite, l'agilité est de mise pour rester concurrentiel sur le marché des produits. je ne comprends pas l'intérêt et l'objectif de ce warning?!

@ Saber On a déjà vendu des unités de production d'engrais aux américains de Koch, tu veux brader le reste de l'outil industriel ???? Les américains ont interdit la vente de leur entreprise Us steel aux Japonais pour des questions de sécurité nationale, tout le monde le fait, il faut savoir que privatiser Nutricrops va nous ruiner avec des investisseurs internationaux qui vont tout faire pour chercher une faille dans le contrat pour nous traîner devant les tribunaux internationaux ! L'OCP sera l'Aramco du 21 iem siècle, ne gâchons pas l'avenir du Maroc pour quelques milliards que l'on peut emprunter, d'ailleurs l'ocp est l'une des entreprises les plus solvables du monde, les dernières émissions de dettes sont là pour le prouver

Les entreprises considérer comme stratégiques ne doivent pas tomber entre des mains étrangères comme dans tous les pays du monde, exemple mossanto le capital est exclusivement américain. Il faut une lois pour interdire le capital étranger ou alors nationaliser tous capital venant de ́l étranger. Plus un capital qui permet à la états d avoir une minorité de blocage comme en France pour EDF ou orange ou encore engis

1) Le phosphate est un minerai. 2) Le profit est toujours dans la valeur ajoutée. 3) L’OCP est à la fois une source de revenu très importante, et un outil efficace pour maintenir la position géo-économique et géo-politique du Maroc. A titre de comparaison, selon les experts les plus réputés du secteur, et les stratèges les plus au point de la dynamique économique du monde dans un avenir proche, l’OCP est le futur ARAMCO. C’est à dire, le bras fort de l’Etat marocain dans un monde qui est en train de devenir un champs de bataille économique, où seuls les plus riches ont droit de parole! Vous voyez maintenant ce que l’OCP représente pour le pays? Autrement dit, les rapports de force dans le monde d’aujourd’hui et de demain sont plus que jamais basés sur le ce qu’on appelle: La Realpolitik.

Ce serait une erreur monumentale, on va se retrouver avec le même problème que la SAMIR , avec des investisseurs internationaux qui nous imposera un procès au CIRDI en vu de nous extorquer des milliards de dollars de " compensation ". D'ailleurs le Maroc ne sera plus propriétaire de ses propres ressources en phosphates, classé comme minerais stratégique par l'union européenne !!! Sachant que la Chine a épuisé une grande partie de ses réserves, tous les experts mondiaux s'attendent à une très forte hausse du prix du phosphate mais également des engrais phosphatés, dont le Maroc est le premier exportateur mondial..... Le Maroc fait une erreur majeure si il privatise Nutricrops, surtout que les puissances étrangères n'attendent que ça pour nous voler notre ressource en phosphate( Russie 2022)

Ont aimerais voir nos chers députés débattre des questions internes qui intéressent l emplois, la souveraineté, ou le leader chips de nos entreprises stratégiques au lieu de cela ils sont occupés à tirer sur les les institutions de l états en utilisant GAZA comme étendard et avec des informations que personne n'a vérifié Ces messieurs dames qui sont élus pour légiférer ,amender ou proposer des des lois et règlements font du théâtre politique. Il est temps de se préoccuper de notre pays en priorité au lieu de manifester contre les intérêts économiques sous prétexte de soutenir d autres causes au détriment de notre souveraineté Honte à ceux qui ce disent patriotes toute en prêtant allégeance à d autres que notre roi et nôtre patrie

tout à fait d'accord

Encore un article de choc de la part de l’équipe Le360. Tout y est dit, sans détour. On sait très bien ce que l’OCP représente pour le Maroc. Le joyau national est, à bien des égards, son unique garantie d’une stabilité économique, politique et sociale. Et ce, pour les raisons mentionnées dans cet article, et bien d’autres. Donc, jouer avec l’avenir de toute une nation pour la simple raison, ou plutôt fausse raison, que la plus stratégique des filiales de l’OCP a besoin de «financement» pour mettre en œuvre son plan de développement ou de croissance est, on ne peut plus clair, une véritable escroquerie. Mais, qui est derrière cette idée? Au nom de qui est-ce qu’on s’active à la faire passer? Parce que cela relève de la grande trahison et, sûrement, les marocains ne se laisseront pas faire!

L'avenir de Nutricrops doit rester sous contrôle marocain. Nos phosphates sont une richesse stratégique nationale qui garantit notre influence géoéconomique et notre leadership en matière de sécurité alimentaire. Le succès des récentes émissions obligataires d'OCP (2 milliards $ en mai 2024, 300 millions $ en février 2025) prouve que le financement par dette est viable sans diluer notre souveraineté. Optimisons nos ressources existantes plutôt que de céder aux intérêts privés un joyau national essentiel à notre rayonnement en Afrique et dans le monde.

Épisode Samir: Acte 2 Si on laisse faire, c’est que ces marocains qui sont à l’origine sont des traîtres à leur pays

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