Œufs et poulet: les prix en baisse, le marché national sera largement approvisionné durant le ramadan

Un élevage de poulets industriel.

Un élevage de poulets industriels.. Le360 : Adil Gadrouz

Très consommée par les Marocains, la volaille voit ses prix baisser au cours des deux dernières semaines. Une chute qui soulage la bourse de la ménagère et qui s’explique par une abondance de l’offre, comme le signale le président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), Youssef Alaoui. Le point.

Le 28/02/2023 à 13h46

Après avoir subi une forte hausse durant plusieurs mois, le prix de la volaille a sensiblement régressé dans les marchés marocains. Contacté par Le360, le président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), Youssef Alaoui, fait savoir que la filière avicole est en surproduction, ce qui explique une abondance de l’offre et, par conséquent, une baisse des prix.

Le président de la FISA a souligné que la chaîne de production du secteur avicole est en autosuffisance, signalant que celle-ci se chiffre actuellement à une moyenne de 9 millions de poussins par semaine et que la production d’œufs est passée de 15 à 17 millions par jour.

Une hausse des capacités qui permettra de couvrir les besoins locaux durant le mois de ramadan, rassure Youssef Alaoui, tout en regrettant que cette chute des prix entraîne des pertes importantes pour les éleveurs. Ces derniers écoulent sur le marché le kilogramme à 12-13 dirhams (sortie ferme), soit une perte de cinq dirhams par kilogramme, d’où l’importance d’aboutir à un prix d’équilibre qui soit à la fois abordable pour le consommateur marocain et permette au producteur de s’en sortir, poursuit-il.

Youssef Alaoui rappelle, à cet égard, la hausse des cours des matières premières à l’international, qui concerne notamment le soja et le maïs, qui représentent de 70 à 80% du prix de revient.

Quant aux œufs, la situation est relativement stable pour le moment, avec des prix qui ont augmenté en raison de la forte demande liée au ramadan. À titre d’exemple, il indique qu’aux Etats-unis, l’un des plus grands pays producteurs d’œufs, l’unité est vendue à presque 4 dirhams.

Nouveau contrat-programme et retour à la normale

Pour apporter des réponses aux difficultés du secteur, le président de la FISA signale qu’un nouveau contrat-programme de développement du secteur avicole sera signé en marge du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM).

Celui-ci vise l’amélioration de l’environnement de production, l’assainissement des circuits de commercialisation et la distribution des produits avicoles, afin de créer davantage de valeur ajoutée pour que les opérateurs trouvent d’autres débouchés.

Le 15 février dernier, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a indiqué que les prix des produits avicoles reviendront progressivement à des niveaux abordables pour les citoyens.

Le ministre a fait savoir que cette hausse des prix est induite par des aspects conjoncturels, ce qui constitue une charge sur le pouvoir d’achat des citoyens.

Voici, par ailleurs, les prix de vente au détail de la volaille tels qu’observés ce mardi 28 février 2023 sur les marchés marocains.

PouletŒufs
Marrakech-Safientre 17 et 18 Dh/Kgentre 1,2 et 1,5 Dh/pièce
Casablanca-Settatentre 18 et 20 Dh/Kgentre 1,7 et 2 Dh/pièce
Orientalentre 17 et 22 Dh/kgentre 1,5 et 3 Dh/pièce
Rabat-Salé-Kénitraentre 18 et 20 Dh/Kgentre 1,3 et 1,5 Dh/pièce
Dakhla-Oued Eddahabentre 22 et 23 Dh/Kgentre 1,30 et 1,40 Dh/pièce
Fès-Meknèsentre 17 et 19 Dh/kgentre 1,5 et 3 Dh/pièce
Tanger-Tétouan-Al Hoceimaentre 19 et 20 Dh/Kgentre 1.30 et 1.40 Dh/pièce
Laâyoune-Sakia El Hamraentre 17 et 19 Dh/Kgentre 1.30 et 1,50 Dh/pièce
Béni Mellal-Khénifraentre 16 et 17 Dh/Kgentre 1,35 et 1,40 Dh/pièce
Guelmim Oued-Nounentre 16 et 17 Dh/kgentre 1,30 et 1,40 Dh/pièce


Par Hajar Kharroubi
Le 28/02/2023 à 13h46