Après des épisodes successifs de sécheresse, les récentes précipitations dans la région de l’Oriental ont redonné du moral aux agriculteurs. «Grâce aux dernières pluies, les nappes phréatiques malmenées par la récurrence des années de sécheresse commencent à se reconstituer», confient-ils.
Mohamed El-Yacoubi, directeur régional de l’agriculture pour la région de l’Oriental, a indiqué que ces pluies ont atteint 17 millimètres. Selon lui, les effets de ces précipitations se feront sentir non seulement sur les cultures, mais aussi sur les réserves d’eau et les pâturages.
La province de Figuig a été particulièrement gâtée par ces précipitations, avec un total de 108 mm enregistrés, suivie par Jerada avec 52 mm, Oujda-Angad avec 45 mm et Guercif avec 35 mm. En revanche, les provinces de Nador, Berkane et Driouch ont reçu moins de deux millimètres de pluie.
Lire aussi : En images. Des pluies bienfaitrices s’abattent ce samedi sur Tanger
Ces précipitations ont permis de renforcer les réserves des barrages régionaux, qui sont passées de 155 à 208 millions de mètres cubes, soit une augmentation de 133 millions de mètres cubes en l’espace de deux semaines. Cette hausse couvre 30% des besoins en eau d’irrigation des bassins de la basse Moulouya, selon le responsable.
Les barrages Oued Za et Mohamed V, les plus importants pour l’irrigation agricole dans la région, ont atteint un taux de remplissage de 100%, de même que les barrages Sfissef et Rkiza. Ces infrastructures jouent un rôle crucial dans le système d’adduction d’eau, un projet réalisé dans le cadre d’un programme d’investissement du ministère de l’Agriculture. Les réserves actuelles de ces barrages, estimées à 137 millions de mètres cubes, bénéficient directement aux oasis de Figuig, qui s’étendent sur plus de 2.100 hectares.
Des répercussions positives sur l’élevage et les pâturages
Toujours selon le même intervenant, ces précipitations auront un impact positif sur les nappes phréatiques. Elles donneront une forte impulsion au débit d’écoulement des centaines de points d’eau, notamment ceux destinés à l’approvisionnement du bétail dans une région connue pour ses importants cheptels.
Ces pluies profiteront enfin aux zones pastorales en dopant les pâturages, permettant l’allègement des dépenses destinées à l’alimentation animale au profit des éleveurs de la région, a-t-il conclu.