Sisal (via sa filiale Sisal Maroc) vient de remporter un appel d’offres de La Marocaine des jeux et des sports (MDJS). Ce n’était pas gagné d’avance. Six candidats étaient en lice, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 23 février. «Et c’est très difficile d’avoir autant de candidats pour un marché en Afrique, voire dans d’autres pays», commente Marco Caccavale, PDG de Sisal Maroc, cité par le quotidien.
Sisal a en effet remporté cet appel d’offres face à des mastodontes. Sa promesse est de «rehausser les standards pour faire passer les jeux et les paris sportifs à un niveau plus élevé au Maroc». En cela, le marché marocain des jeux et des paris sportifs offre les avantages d’être historique (depuis 1962), légal et avec une bonne maturité, résume L’Economiste.
Pour sa première phase d’implémentation, entamée en janvier dernier, Sisal compte mettre en place une offre de jeux «plus attractive» et parier sur le digital. «Dans le monde entier, le canal digital représente plus ou moins 60 à 70% du chiffre d’affaires des paris sportifs. Au Maroc, ce canal tourne autour d’1%».
Sisal fait valoir l’intégrité, la sécurité, la fiabilité des opérations de jeu et la transparence du fonctionnement pour opérer cette transformation. Et il y a de la marge. Le marché marocain des jeux de hasard et des paris sportifs brasse un chiffre d’affaires qui tourne autour de 9 à 10 milliards de dirhams, souligne L’Economiste. A elles seules, les courses hippiques absorbent 70% du marché. S’en suivent les paris sportifs (20%) et la loterie (10%).
A cela s’ajoute e fait que les joueurs marocains sont (déjà) acquis au digital, mais de manière informelle et qui échappe à la MDJS. Sisal entend d’ailleurs répliquer à l’offensive de plateformes comme le russe 1XBET, qui opèrent dans «l’illégalité» et ne paient pas d’impôts au Maroc. Plus qu’une conversion, il s’agira donc d’une récupération.