Si les incertitudes électorales de l’année passée ont été en partie dissipées, l’avenir demeure flou, et les risques économiques restent élevés, indique le magazine Finances News Hebdo, reprenant le dernier rapport Coface.
La politique américaine pourrait avoir des répercussions négatives sur de nombreuses économies mondiales, alors que la Chine continue de faire face à d’importantes surcapacités industrielles.
Par ailleurs, plusieurs pays émergents sont fragilisés par l’appréciation du dollar et la fuite des capitaux.
En Europe, un nouveau défi s’ajoute à une situation déjà précaire, caractérisée par des contraintes budgétaires serrées et des tensions avec son allié américain.
L’année 2025 devrait accentuer la divergence entre l’économie américaine et celle de la zone euro.
Aux États-Unis, la croissance devrait rester solide, soutenue par la résilience des dépenses des ménages, en partie grâce à un marché du travail dynamique et aux effets de richesse liés à la hausse des prix de l’immobilier et des actions.
De plus, la dérégulation et les baisses d’impôts promises par Donald Trump devraient encourager l’investissement.
En revanche, l’Europe connaîtra une croissance modérée, freinée par les difficultés de l’industrie et du secteur de la construction.
Malgré une inflation en baisse, la consommation devrait rester limitée en raison d’un climat de défiance des ménages, amplifié par les incertitudes politiques dans des pays comme la France et l’Allemagne, écrit-on.
Le secteur automobile européen a déjà connu un net ralentissement en 2024, avec des ventes stagnantes et une production en perte de vitesse dans plusieurs pays.
Les immatriculations n’ont progressé que de 0,8% sur l’année, et une baisse de 3% en rythme annuel a été observée au second semestre.
L’année 2025 s’annonce tout aussi difficile pour l’industrie, qui se retrouve prise en étau entre une concurrence chinoise de plus en plus agressive et les incertitudes du marché américain, notamment face aux menaces de nouvelles barrières douanières.
L’élection de Donald Trump rebat les cartes pour les économies émergentes, qui doivent désormais composer avec une appréciation rapide du dollar et d’importantes sorties de capitaux.
Ce changement de paradigme monétaire et financier exacerbe les fragilités des pays les plus vulnérables, en particulier ceux fortement endettés en dollars.
La hausse des taux d’intérêt et la dévaluation monétaire risquent d’aggraver les difficultés économiques. Un exemple marquant est la forte dépréciation du real brésilien en fin d’année 2024 (-10 % entre fin novembre et Noël), malgré un relèvement des taux d’intérêt par la banque centrale du pays.
La Chine, quant à elle, n’est pas épargnée, précise Finances News Hebdo.
En l’absence de nouvelles mesures de relance majeures, sa croissance devrait ralentir après avoir officiellement atteint 5% en 2024 (des prévisions l’estiment plutôt à 4,3 %, en cette année 2025).
La menace de nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis reste une incertitude majeure pour Pékin, avec un impact potentiellement très négatif.
Malgré un environnement économique de plus en plus incertain, Coface prévoit une légère amélioration de la croissance mondiale en 2025, à 2,7% (contre 2,6% dans sa précédente estimation).
Cette révision à la hausse s’explique principalement par la résilience inattendue de l’économie américaine, qui compense la faiblesse persistante de la zone euro.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte