Dans sa livraison du 4 juillet, L’Economiste reproche au ministère de l’Intérieur et aux conseils régionaux de ne pas être sur la même longueur d’onde. En effet, réunis le 2 juillet dernier en session ordinaire, les conseils régionaux ont été purement et simplement sommés de réviser leurs plans de développement régional, qui d’ailleurs atteignent un montant de 454 milliards de dirhams. Une enveloppe jugée surréaliste, note le journal qui fait remarquer que ce montant dépasse largement le budget de l’Etat.
Toujours est-il que, du côté de l’association des présidents de régions, on se défend en avançant que la méthodologie adoptée pour élaborer ces plans respecte la libre administration et veut que les régions puissent tenir compte du contexte global et général. Le quotidien souligne que le budget des 12 régions du Maroc devrait atteindre les 10 milliards de dirhams à l’horizon 2021, en tenant compte des parts de l’investissement et du développement durable.
On apprend aussi que la participation des régions en fonds propres dans les 454 milliards de dirhams est assez limitée. «Le ministère de l’Intérieur a voulu jouer son rôle. Avant de donner le visa, il a tenté de préparer une négociation pour les régions avec les autres partenaires gouvernementaux qui représentent la grande partie et qui devraient s’engager avec le privé et certains offices», explique le président de l’association des présidents de régions, Mohamed Laenser, qui ajoute que cette négociation a créé un malaise dans certaines régions.
Pour lui, les contrats programmes seront les véritables outils d’exécution, mais leur élaboration et leur validation va demander du temps. Et les conseils régionaux espèrent une réponse au cours de ce mois de juillet, fait remarquer L’Economiste qui précise que les présidents de région reviendront ensuite pour expliquer que ce n’est pas le Plan de développement régional présenté et voté qui a été retenu et qui sera exécuté, mais plutôt un programme réaliste et exécutable, avec des engagements financiers de la part des régions et d’autres accordés par les différents ministères.
Selon Mohamed Laenser, cette démarche du ministère de l’Intérieur est correcte. «Le plan de développement régional devrait être établi la première année et être déjà en exécution mais voilà, il est en cours de révision au bout de la troisième année», déplore-t-il. Le journal rappelle que l’élaboration de ces plans a été confiée à des bureaux d’études pour des budgets allant jusqu’à 5 millions de dirhams. «Maintenant, tout est à revoir», conclut-il.