Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse, dans sa livraison du 18 octobre, à la réunion du GAFI (Groupe d’action financière) à Paris où l’organisation devrait tenir sa plénière. Le quotidien indique que cette semaine est décisive pour le Maroc puisque la réunion se tient jeudi prochain. On apprend que les délégués discuteront de questions clés, notamment des lignes directrices sur l’amélioration de la transparence des bénéficiaires effectifs afin d’empêcher les sociétés-écrans et autres structures opaques d’être utilisées pour blanchir des fonds illicites.
«Le Maroc, de son côté, espère sortir définitivement de la liste grise de l’organisation. Au cours des dernières années, le pays a pris une multitude de mesures visant notamment à renforcer son arsenal juridique contre les risques de blanchiment d’argent. Dans ce sens, plusieurs projets de lois ont été adoptés alors que les institutions du pays ont musclé les dispositifs destinés à prévenir ce genre de pratiques», explique Aujourd’hui Le Maroc.
Notons qu’une potentielle décision du Gafi de retirer le Maroc de la liste grise tombera à point nommé et sera un couronnement de ses efforts au cours des dernières années. Pour le journal, l’enjeu est de taille, car les autorités compétentes comptent négocier une nouvelle ligne de facilité avec le FMI. « Alors que le Maroc avait obtenu à plusieurs reprises des LPL (Ligne de précaution et de liquidité), les responsables marocains aspirent à monter en gamme et bénéficier d’un autre instrument financier, à savoir le LCM (Ligne de crédit modulable). Le hic, c’est que les négociations entre les deux parties n’ont pas abouti. Parmi les obstacles relevés, il y a notamment la présence du pays dans la liste grise du Gafi», indique le quotidien.
A rappeler que Roberto Cardarelli, chef de la mission du Fonds monétaire international au Maroc, avait expliqué en juin dernier que le processus de négociations d’une LCM est différent de celui relatif à la LPL et a signalé la présence de contraintes et de difficultés liées à la présence du pays dans la liste grise. «De son côté, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, s’était montré optimiste concernant une sortie de la liste grise. Une éventualité qui facilitera la tâche des négociations. Verdict vendredi prochain», conclut le quotidien.