PLF 2023: ce qu’il faut retenir de la présentation de la ministre de l'Économie au Parlement

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Economie et des finances.

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Economie et des finances. . DR

Au Parlement, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a présenté hier, jeudi 20 octobre 2022, les grandes lignes du projet de loi de finances 2023. Celui-ci intervient dans un contexte international incertain, conjugué aux effets de la sécheresse. Il accorde une importance particulière aux secteurs sociaux.

Le 21/10/2022 à 12h29

L’argentière du Royaume, Nadia Fettah Alaoui, a exposé hier, jeudi 20 octobre 2022, le cadre général de la préparation du PLF 2023. Les préparatifs de la loi de finances 2023 interviennent dans un contexte difficile, marqué par les incertitudes qui pèsent sur l’évolution de l’économie mondiale (volatilité des prix des matières premières en lien avec le conflit armé russo-ukainien).

Lors de sa présentation, la ministre a souligné que l'Etat prendra en charge les frais d'adhésion à l'assurance maladie obligatoire de base au profit de près de 4 millions de familles en situation de vulnérabilité. Une enveloppe budgétaire de 9,5 milliards de dirhams sera accordée à cet effet.

Nadia Fettah Alaoui a également rappelé que 5.500 postes budgétaires devront être créés dans le secteur de la santé, en plus d'allouer près de 1,5 milliard de dirhams pour augmenter les salaires des professionnels de santé. Elle a, par ailleurs, fait savoir que le gouvernement comptait créer trois nouveaux centres hospitaliers universitaires à Errachidia, dont la construction démarrera en 2023, puis à Béni Mellal et à Guelmim.

Pour ce qui est des médicaments, l’argentière du Royaume a souligné que le gouvernement entendait porter les allocations financières pour les médicaments à environ 2 milliards de dirhams, précisant que le PLF proposait l'exonération des droits d'importation pour certains médicaments et produits pharmaceutiques destinés spécialement au traitement des maladies chroniques onéreuses, en plus d'une fiscalisation progressive des produits contenant du sucre, afin de préserver la santé des citoyens.

S’agissant de la généralisation des allocations familiales dans le cadre de la réforme de la protection sociale, le gouvernement s'attellera à sa mise en œuvre avant fin 2023. Quant à la réforme du système de l'éducation et de la formation, une enveloppe de 6,5 milliards de dirhams supplémentaire sera dédiée à cet effet. Le budget total alloué au secteur passera ainsi à 69 milliards de dirhams.

Quelque 224 établissements d'enseignement seront construits et 1.746 bâtiments scolaires seront réhabilités. Une enveloppe de 600 millions de dirhams sera aussi débloquée pour promouvoir le secteur de l'enseignement supérieur et réformer l'université.

L’Exécutif veillera également à favoriser l'insertion des jeunes sur le marché du travail, en poursuivant la mise en œuvre du programme Awrach, qui vise à créer 250.000 emplois, au cours des années 2022 et 2023, pour lequel le PLF 2023 a réservé environ 2,25 milliards de dirhams.

Le gouvernement a aussi consacré 26 milliards de dirhams à la Caisse de compensation. La ministre a fait savoir que le coût de la subvention des importations de blé pour cette année devrait s'élever à plus de 8,5 milliards de dirhams, en plus d'un total de 1,3 milliard de dirhams destiné à subventionner la farine nationale de blé tendre, expliquant que les coûts de compensation pour cette année devraient augmenter de 72%, sans compter le coût des aides allouées aux professionnels du transport public.

Par Hajar Kharroubi
Le 21/10/2022 à 12h29

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VOS RÉACTIONS

Bien bien je dit bravo vive le roi

Retenant surtout qu’elle doit présenter sa démission Mme la ministre ne priorise pas les intérêts du peuple sa gestion du dossier cnss en dit long

Pour une économie de la taille de celle du Maroc, de part le montant global avancé dans le projet de loi de finances 2023, c’est effectivement un budget historique. En plus, il est totalement justifié; considérant la conjoncture économique internationale et les engagements pris pour réduire l’énorme déficit dans les secteurs sociaux que le Maroc accuse depuis des décennies. N’en déplaise aux grincheux du patronat et autres «acteurs économiques» habitués au beurre, et l’argent du beurre, l’Etat marocain a finalement fait le choix de l’évolution et du progrès; en décidant de faire face à ses responsabilités sociales vis à vis d’une large majorité de ses citoyens. Ceux qui n’ont pas le privilège d’avoir accès aux largesses de la trésorerie; vache à lait par excellence d’une certaine minorité!

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