Les acteurs du secteur immobilier se positionnent sur le projet de Loi de Finances 2025. Les doléances sont nombreuses. La première, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 25 septembre, porte encore et toujours sur l’allègement du fardeau fiscal. «Ici, il est question d’alléger les charges fiscales, en supprimant les droits d’enregistrement et les droits de conservation foncière», précise l’expert en immobilier Amine Mernissi.
Le but est de réduire le fameux millefeuille fiscal. Car il y a lieu de rappeler que les promoteurs immobiliers se retrouvent à la fois à devoir payer des impôts qui vont directement dans les caisses de l’État, en plus des impôts locaux destinés aux collectivités locales des lieux d’implantation de chantiers.
A la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), l’autre préoccupation concerne des aménagements du nouveau programme d’aides directes au logement. Lancé récemment, ce denier ne prend en compte que les biens immobiliers réalisés à partir de 2023.
Or, le problème qui se pose est qu’il existe, chez les promoteurs, énormément de stocks datant d’avant l’entrée en vigueur de ce nouveau dispositif. Elargir les critères de sélection pour inclure les logements datant de 2022 ou 2021 contribuera à un rapide écoulement de ces biens, mais surtout à répondre à la forte demande. Le programme devrait donc être reconduit dans le PLF 2025, et vise à toucher 110.000 familles par an.
L’autre préoccupation est celle qui porte sur le foncier. En effet, il est devenu quasiment impossible de trouver du foncier rentable pour les promoteurs en milieu urbain de certaines grandes villes comme Casablanca, Rabat. La disponibilité exploitable se trouve parfois en zones périphériques, à des dizaines de kilomètres du centre-ville, lit-on encore. «Le prix du foncier a énormément augmenté. Beaucoup de promoteurs vendent à perte sur les logements à 300.000 dirhams. Ils ne sont rentables qu’entre 350.000 et 700.000 dirhams», affirme Amine Mernissi, cité par Les Inspirations Eco.
D’ailleurs, dans le cadre des allégements du fardeau fiscal, il est souhaitable, selon lui, d’accorder l’exemption des droits d’enregistrement aussi bien aux acquéreurs qu’aux promoteurs. De quoi faciliter encore davantage le dispositif d’aides au logement.