Pollution automobile: le Maroc repousse à 2027 l’application de la norme Euro 6

L'entrée en vigueur de la norme «Euro 6», plus sévère en matière de gaz polluants émanant des véhicules routiers, a été reportée de deux ans. (Photo d’illustration)

Le ministère du Transport et de la Logistique a annoncé vendredi le report d’une durée de 24 mois de l’entrée en vigueur de l’application de la norme «Euro 6», visant à imposer des seuils de pollution plus bas pour certaines catégories de véhicules.

Le 29/12/2024 à 09h02

Ce report s’applique aux véhicules de catégories M2, M3, N1, N2 et N3, en ce qui concerne l’homologation et l’immatriculation, tandis que pour les véhicules de catégorie M1 (véhicules privés légers), aucune modification n’a été apportée, précise le ministère dans un communiqué.

Cette mesure fait suite à la publication, au Bulletin officiel n° 7361 du 16 décembre 2024, de l’arrêté conjoint du ministre du Transport et de la Logistique et du ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, n° 2094-24 du 11 décembre 2024, modifiant et complétant l’arrêté conjoint du ministre de l’Équipement et des Transports et du secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Eau et de l’Environnement, n° 2835-10 du 25 décembre 2010, fixant les conditions d’homologation des véhicules en ce qui concerne l’émission de polluants selon les exigences du moteur en matière de carburant, indique la même source.

Pour expliquer ce report, le gouvernement évoque «un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, des tendances inflationnistes et des difficultés d’approvisionnement, et surtout les coûts induits par cette norme, qui pourraient menacer le renouvellement du parc automobile marocain». Et pour cause, «le coût d’acquisition des nouveaux véhicules augmentera de 5 à 12% pour la majorité des marques du fait de l’entrée en vigueur de cette norme environnementale européenne» qui fixe des limites plus sévères en matière d’émissions polluantes.

L’arrêté conjoint des deux départements ministériels précise en outre que cet ajournement «favorisera le succès des programmes de renouvellement de la flotte lancés par le ministère des Transports et de la Logistique, notamment le programme -Safe Autocar-, qui a pour objectif d’encourager les opérateurs du transport routier à acquérir des véhicules plus modernes, équipés de dispositifs renforçant la sécurité routière».

Par Ayoub Khattabi
Le 29/12/2024 à 09h02