La transition vers des systèmes de production durable est en marche, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le journée indique ainsi qu’au sein de l’Institut national de recherche agronomique, la recherche scientifique avance dans ce sens à grands pas et que l’institut accorde à l’agro-écologie une part importante dans les projets qu’il mène. «En matière de qualité des eaux et des sols, il a travaillé sur l’effet du compost sur la fertilité, la salinité des sols et les rendements, la valorisation des boues biologiques par le compostage avec les déchets horticoles organiques ou encore le suivi des oligo-éléments», précise la même source.
L’institut ajoute que le mode de conduite intensive des cultures maraîchères aboutit généralement à la diminution des teneurs en matière organique des sols, provoquant ainsi une baisse de la productivité des cultures, et que l’utilisation de compost est une des pratiques permettant d’assurer une production maraîchère durable, grâce à l’enrichissement engendré des sols en matière organique.
Notons qu’une recherche s’est focalisée sur le rôle que peut jouer le compost dans la croissance du haricot vert conduit en pot sous conditions contrôlées d’une serre, et que les résultats obtenus ont montré de bons signaux. «Le Maroc connaît une production annuelle élevée des boues des stations d’épuration pouvant dépasser 3 millions de tonnes en 2025. Une étude s’est alors intéressée au compostage des déchets horticoles mélangés avec les boues biologiques de laiterie», explique-t-on.
La même source ajoute qu’il en résulte qu’un compost (M1) à base de 20% de bois de taille des agrumes, de 30% de fumier bovin et de 50% de boues biologiques a présenté un rapport C/N de 15.1 et s’est avéré riche en éléments nutritifs nécessaires, avec des teneurs en N, P et K respectivement de 2,38%, 4,75 g/kg et 36.25 g/kg.
On apprend aussi que concernant le suivi des oligo-éléments, une étude a été conduite dans la région de Sidi Allal Tazi, et qu’elle a évalué la distribution spatiale des oligo-éléments dans les sols sur une superficie de 25.000 hectares. «Il en ressort que 98% des sols étaient déficients en fer alors que le cuivre était présent sur 54% des sols dans la partie centrale de la zone d’étude et sur 46% des sols situés à l’ouest et au sud», explique Aujourd’hui Le Maroc, ajoutant que les recherches conduites par l’INRA se focalisent aussi sur les systèmes agricoles résilients.
Force est de noter que l’agriculture de conservation révèle des effets bénéfiques significatifs sur la qualité du sol et la productivité de la culture de pois chiche. «L’INRA s’est également penché sur l’amélioration de la production fourragère de la jachère par l’agro-foresterie. Les défis engendrés par la dégradation des ressources naturelles amènent à développer des technologies innovantes et durables pour maintenir et sécuriser la production agricole en zones arides et semi-arides», conclut le journal.