Le «Climate Change Performance Index (CCPI)» est publié par l'organisation environnementale Germanwatch, de concert avec le New Climate Institute et le Climate Action Network, un groupe d'ONG. Cet indice classe chaque année les pays en fonction des efforts qu'ils mènent contre le réchauffement climatique. Quelque 450 experts internationaux y ont contribué.
Sur un total de 63 pays, le Maroc monte d’une place pour se hisser au 7e rang mondial, se plaçant ainsi parmi les 10 pays les plus performants du CCPI cette année. Le Maroc fait mieux que la Norvège (10e), le Royaume-Uni (11e), l’Allemagne (16e), l’Espagne (23e), la France (28e), ou encore l’Algérie (48e).
Comme à l’accoutumée, les trois premières places du CCPI ont été laissées vacantes, aucun pays ne menant une politique climatique jugée suffisamment ambitieuse eu égard à l’objectif de contenir le réchauffement à +1,5°C, selon les auteurs du comparatif.
Le classement prend en compte quatre grands critères: la politique climatique, les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d'énergie et les mesures en faveur des énergies renouvelables.
Pour les trois premières catégories, le Maroc s’est vu attribuer de très bonnes notes.
«Si le Maroc maintient sa tendancee positive dans les énergies renouvelables, il devrait également s'améliorer dans les deux autres indicateurs. Malgré cette évolution positive, les experts du CCPI notent que le Maroc manque de volonté pour décentraliser les énergies renouvelables et encourager les citoyens à produire leur propre énergie renouvelable», indiquent les auteurs du rapport accompagnant la nouvelle édition du CCPI.
Les experts du CCPI saluent les développements positifs que le pays a réalisés au cours des dernières années, ce qui ne les empêche pas de critiquer les lois actuelles, «pour leur manque de force d'application et le manque d'adhésion du secteur industriel à celles-ci».