Quel avenir pour la raffinerie de la SAMIR?

La raffinerie marocaine Samir, à Mohammédia. 

La raffinerie marocaine Samir, à Mohammédia.  . DR

Revue de presseLe débat sur l’avenir de la raffinerie de Mohammedia reste dans les esprits. Près de dix ans après l’arrêt de son activité, une remise en service n’est pas exclue. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 24/11/2024 à 20h08

Le dossier de la Samir semble prendre la trajectoire de sa conclusion, indique le magazine Challenge, rappelant qu’à l’issue d’une longue procédure, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), organisme rattaché à la Banque mondiale, a rendu son verdict en juillet dernier.

Le CIRDI a condamné le Maroc à verser une amende de 150 millions de dollars au groupe suédois Corral Petroleum, détenu par le milliardaire saoudo-éthiopien Mohammed Al Amoudi.

Cette décision a conduit à un recours de l’État marocain, enregistré le 3 septembre dernier. «En attendant la décision de l’institution, l’idée d’un nouvel avenir pour la Samir demeure vivace», écrit-on.

Dans les arcanes du gouvernement, l’attentisme semble s’atténuer.

Le gouvernement soutient la relance de cette installation, sauf que, selon le Front national pour la sauvegarde de la Samir (FNSS), le redémarrage de l’activité de raffinage nécessiterait 220 millions de dollars et pourrait prendre huit mois.

Et l’entreprise a accumulé des dettes de près de 4,5 milliards d’euros, notamment envers la douane.

La Samir approvisionnait le marché national à hauteur de 64% des besoins en produits raffinés, et détenait plus de 50% des capacités de stockage du pays.

Face aux défis de souveraineté énergétique et de transition écologique, «les discussions se poursuivent avec les investisseurs potentiels, qui ont présenté des offres allant de 1,8 à 2,8 milliards de dollars. Les actifs de la raffinerie sont estimés à 21 milliards de dirhams, mais la relance de la Samir dépend encore de décisions politiques, économiques et juridiques complexes», écrit Challenge.

La Samir reste un symbole, affirme le magazine, «à la croisée des chemins entre dépendance énergétique et ambition stratégique, et sa réouverture pose une question essentielle pour l’avenir du secteur énergétique marocain».

Si le Royaume utilisait les installations de la Samir pour raffiner au moins une partie de son pétrole, il aurait par exemple pu économiser 38 milliards de dirhams en 2022, soit près d’un quart de la facture énergétique totale, payée intégralement en devises, indique Challenge.

Par Nabil Ouzzane
Le 24/11/2024 à 20h08

Bienvenue dans l’espace commentaire

Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.

Lire notre charte

VOS RÉACTIONS

Tout cela est dû à une mauvaise gestion des gouvernements précédents. La samir n aurait jamais du se privatiser . Elle serait rester étatique nous aurions économisés quelques milliards de dollars en devise . Mais qui pour sanctionner les mauvais gestionnaires. ?? C est finalement toujours le peuple qui paie la facture.

Pour se racheter, le principal concerné devrait passer à la caisse et contribuer aux pertes et aux dettes de la Samir.

Il est temps de compter sur nous mêmes sur le plan énergétique. La maîtrise du raffinage du pétrole et le stockage des produits pétroliers sont névralgiques pour notre pays. Nous avons confiance à notre gouvernement de prendre les décisions qui conviennent à notre pays.

0/800