Réformes, mesures fiscales, taxation des profits… Ce que prévoit le projet de loi de Finances 2025

Une part importante du PLF 2025 est dédiée à l’augmentation des investissements publics notamment dans les infrastructures de transport et les projets énergétiques, avec un accent sur les énergies renouvelables.

Revue de presseLe projet de loi de Finances 2025 introduit une série de réformes et mesures fiscales en faveur, notamment, de la classe moyenne. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 18/09/2024 à 20h43

Rendue publique, la note de cadrage présentant le projet de loi de Finances (PLF) 2025 recèle plusieurs mesures. Le magazine Challenge en établit un résumé. En prime, une croissance prévue du PIB à environ 4% et une inflation autour de 2%.

Une part importante du PLF 2025 est dédiée à l’augmentation des investissements publics, notamment dans les infrastructures de transport (routes, ports et lignes ferroviaires) et les projets énergétiques, avec un accent sur les énergies renouvelables. Des investissements «massifs» sont en vue, avec pour objectif de porter à 52% la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030.

Des incitations fiscales sont également prévues pour les entreprises qui investissent dans les technologies vertes. Le développement de projets de dessalement de l’eau de mer pour répondre à la crise hydrique figure également parmi les priorités. Le tout vise la création de près de 150 000 emplois directs et indirects.

«Le PLF 2025 vise à réduire le déficit budgétaire à environ 4,5% du PIB, grâce à une meilleure gestion des dépenses publiques et une révision des subventions», lit-on. Des mesures d’optimisation de la dépense, en particulier dans les secteurs des subventions à l’énergie et à certains produits de base, permettront de financer d’autres secteurs prioritaires sans alourdir le déficit.

«Le volet fiscal du PLF 2025 comporte des réformes majeures destinées à alléger la pression fiscale sur les classes moyennes et les petites entreprises, tout en renforçant les efforts de collecte de l’impôt et en luttant contre l’évasion fiscale», indique Challenge. Au premier chef, une réforme de l’impôt sur le revenu (IR) à travers l’exonération totale des salaires inférieurs à 6.000 dirhams par mois, la réduction fiscale de 460 dirhams mensuels pour les salaires entre 6.001 et 8.000 dirhams. Pour les salaires entre 8.001 et 10.200 dirhams, une réduction de 570 dirhams est prévue. Pour les salaires entre 10.201 et 13.000 dirhams, la réduction atteint 780 dirhams. Au-delà de 13.000 dirhams, une réduction de 980 dirhams par mois sera appliquée.

Le projet de Budget prévoit également une taxation des grandes entreprises et des profits exceptionnels «réalisés par certaines entreprises, notamment dans les secteurs de l’énergie et des mines, afin de mobiliser des ressources supplémentaires pour financer les programmes sociaux et les infrastructures».

En vue également, une réduction du taux d’imposition pour les PME, qui passe de 30% à 20%. L’objectif est de stimuler l’investissement des petites entreprises et d’encourager l’entrepreneuriat, tout en favorisant la création d’emplois. En parallèle, le PLF prévoit d’élargir l’assiette fiscale en intégrant des secteurs de l’économie informelle, via des incitations à la formalisation. «Cela inclut des exonérations fiscales temporaires pour les entreprises nouvellement régularisées», précise le magazine.

Par Nabil Ouzzane
Le 18/09/2024 à 20h43