La reprise de l'épidémie due au variant Delta va freiner l'investissement en Europe, aux Etats-Unis, en Russie et en Chine, rapporte le journal français latribune.fr dans l’une de ses récentes publications. Latribune.fr, qui se base sur les statistiques d’Oxford Economics, souligne que les banques d'investissement vont même jusqu'à baisser leurs prévisions de croissance pour Pékin, tandis que la Russie fera face à un ralentissement de son économie au troisième trimestre. Le journal indique ainsi que la confiance des investisseurs s'étiole. «Aucun pays ou presque n'est désormais épargné par la recrudescence du nombre de cas due à ce variant du Covid-19», apprend-on.
D’ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé, fin juillet, avait fait observer qu’il avait été détecté dans 124 territoires dans le monde. Latribune.fr explique que l'apparition du variant a déjoué l'optimisme des États, même les plus avancés, dans la vaccination. Parmi eux, les États-Unis ou encore la Chine qui pensait pourtant avoir endigué l'épidémie. «Le Covid-19 regagne du terrain outre-Atlantique où le nombre de nouveaux cas quotidiens a dépassé la barre des 100.000, du jamais vu depuis février, selon les données des Centres de lutte et de prévention des maladies (CDC). La Chine aussi est frappée par cette flambée, à tel point que les autorités ont décrété le confinement de la population d'agglomérations entières et pris des mesures comme l'interruption de liaisons de transport intérieures et l'organisation de dépistages massifs», précise encore latribune.fr. De même, en Australie, les autorités ont annoncé un sixième confinement dans la ville de Melbourne, au moment où Sydney (déjà confinée depuis sept semaines) a fait état d'un nombre record de nouveaux cas. Les scénarios sont similaires en Europe, note-t-on aussi. «Notre indice de la reprise a enregistré une deuxième semaine de contraction, celle terminant au 25 juillet, reculant de 0,3 point à 85. Cela suggère que l'élan est probablement en train de caler dans la zone euro, mais nous sommes prudents sur la surinterprétation (de cet indicateur ndlr) pour l'instant», souligne Oxford Economics, ajoutant que des risques croissants pour l'économie allemande, avec notamment une éventuelle quatrième vague de Covid-19 à partir de l'automne ou le ralentissement de la croissance économique en Chine.
La situation de la Chine inquiète jusqu'aux banques d'investissement qui se montrent moins confiantes sur le rebond de la deuxième économie du monde. «Goldman Sachs, JP Morgan Chase & Co et Morgan Stanley ont abaissé, le 9 août, leurs prévisions de croissance. La recrudescence du nombre de contaminations au Covid-19 fait craindre un nouveau repli de l'économie, et JP Morgan anticipe désormais une croissance du PIB chinois pour le troisième trimestre à 2%, contre 4,3% précédemment. La banque a ramené à 8,9% sa prévision pour 2021, contre 9,1% auparavant», précise latribune.fr.
En Russie, la situation n’est pas non plus reluisante. Selon les données d'Oxford Economics, au cours des trois derniers mois, le variant Delta représentait 98% des nouveaux cas de Covid. Toutefois, on remarque pour l’instant que cette situation n’a pas beaucoup affecté les indicateurs économiques, même si l'activité du secteur privé non pétrolier s'est quelque peu affaiblie ces dernières semaines. Notons que les prévisions de croissance pour 2021 restent à 3,4%, intégrant un léger ralentissement au troisième trimestre après un fort rebond au deuxième trimestre, selon Oxford Economics.