Nonobstant tous les efforts mobilisés, la station balnéaire Saïdia a du mal à sortir de terre, indique La Vie Eco, qui s’intéresse à ce sujet dans sa publication en kiosque ce vendredi. Pour le journal, la situation est telle qu’elle est aujourd’hui la cause d’un faux départ, alors même que par son positionnement géographique, elle devait figurer parmi les destinations touristiques phares de la Méditerranée.
Après les différents déboires rencontrés, c’est finalement la SDS (Société de Développement de Saidia), filiale de Madaef, branche touristique du groupe CDG, et Ithmar Capital, qui a investi 1,7 milliard de DH et a réalisé les établissement hôteliers tels que Melia Beach (397 lits), Melia Garden (150 lits) et Melia Résidence Hôtel (qui sera ouvert l’année prochaine). Le journal rappelle que la CDG est également propriétaire de l’hôtel Be Live (488 lits). «Nous sommes arrivés en 2012. Nous avions récupéré une quinzaine de parcelles qui n’avaient pas été développées : hôtels, résidentiels, etc. Il fallait mettre à niveau toute l’infrastructure de la station», explique Nabil Doubi-Kadmiri, DG de la SDS, cité par La Vie Eco.
Notons qu’aujourd’hui, la station balnéaire dispose de deux terrains de golf de 18 trous appartenant à la SDS. Le journal précise qu’une académie de golf a été créée pour attirer les enfants de la région. De même, la marina a été réalisée par la SDS sur une superficie de 25 ha, l’aquaparc est construit sur une surface de 7 ha et sera ouvert au public incessamment. Selon le journal, les clients viennent du Portugal, mais il y a également des Espagnols et des MRE. «Ce sont ces marchés qu’il faut cibler, surtout avec la vive concurrence qu’impose le positionnement géographique de la station sur la Méditerranée», estime Youssef Zaki, président du CRT de l’Oriental, cité par l’hebdomadaire.
Pour le DG de la SDS, il est nécessaire de prendre en compte la saisonnalité de la station et voir comment réussir à élargir la saison, pour ne pas rester en activité uniquement sur les trois mois de l’été. Un gros défi à relever donc. Une chose est sûre, pour de nombreux professionnels de la station, Saïdia ne peut pas être considérée comme un échec dans la mesure où plusieurs progrès ont été réalisés depuis son lancement. «En 2009, nous avons commencé avec deux unités. Nous avons travaillé deux à trois mois, pas plus. A présent, nous sommes à 8 mois, ce qui est déjà pas mal», conclut Youssef Zaki.