À Marrakech, Abdelilah El Ajjout, surnommé «Moul l’hout», qui tient un commerce de poisson et de fruits de mer, a déclenché une véritable polémique en affichant des prix défiant toute concurrence. À titre d’exemple, alors que le kilogramme de sardines se négociait à des tarifs entre 15 et 20 dirhams, le jeune poissonnier le proposait à seulement 5 dirhams. Mais si ces prix lui ont assuré un succès considérable auprès des acheteurs, ils ont aussi attiré l’attention des services d’hygiène, qui ont procédé à une inspection de son échoppe.
Une commission mixte s’y est ainsi rendue le mardi 25 février, afin d’inspecter la qualité et les conditions de stockage des produits vendus. Sur place, les examinateurs ont relevé diverses irrégularités, notamment l’absence d’affichage des prix et des conditions de conservation inappropriées pour du poisson congelé. Conséquence: la commission a ordonné la fermeture temporaire du commerce.
Selon Abdelilah El Ajjout, s’il arrive à proposer des prix aussi bas, c’est parce qu’il s’approvisionne directement dans les ports du Royaume, durant les criées officielles. «J’achète le poisson à quatre dirhams et je le revends à cinq. Et quand j’en achète à trois dirhams, je revends à quatre. Où est le problème?», interroge-t-il, assurant que toutes ses transactions sont couvertes par des documents et des factures en règle.
Si certains commerçants le soutiennent, d’autres l’accusent de concurrence déloyale. Surtout, le cas de «Moul l’hout» pose la question de l’écart existant entre les prix de gros pratiqués dans les halles des ports de pêche et ceux affichés sur les étals des poissonneries, ainsi que celle de l’éventuelle multiplicité des intermédiaires dans le marché du poisson.
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