Sardines à 5 DH/kg: ses méthodes, ses circuits, ses prix… «Moul l’hout» dit tout

Abdelilah El Jabouni, le poissonnier surnommé «Moul l’hout», qui a défrayé la chronique à Marrakech en proposant du poisson à des prix largement inférieurs à ceux du marché. (M.Marfouk/Le360)

Le 26/02/2025 à 14h27

VidéoAbdelilah El Ajjout, poissonnier établi au Souk de Douar Lahrach, dans le quartier Al Massira 1 à Marrakech, s’est fait un surnom en proposant du poisson à des prix bien inférieurs à ceux du marché. Son initiative, largement relayée sur les réseaux sociaux, lui a valu un important afflux de clients, mais aussi un contrôle des services d’hygiène, qui s’est soldé par la fermeture temporaire de son commerce.

À Marrakech, Abdelilah El Ajjout, surnommé «Moul l’hout», qui tient un commerce de poisson et de fruits de mer, a déclenché une véritable polémique en affichant des prix défiant toute concurrence. À titre d’exemple, alors que le kilogramme de sardines se négociait à des tarifs entre 15 et 20 dirhams, le jeune poissonnier le proposait à seulement 5 dirhams. Mais si ces prix lui ont assuré un succès considérable auprès des acheteurs, ils ont aussi attiré l’attention des services d’hygiène, qui ont procédé à une inspection de son échoppe.

Une commission mixte s’y est ainsi rendue le mardi 25 février, afin d’inspecter la qualité et les conditions de stockage des produits vendus. Sur place, les examinateurs ont relevé diverses irrégularités, notamment l’absence d’affichage des prix et des conditions de conservation inappropriées pour du poisson congelé. Conséquence: la commission a ordonné la fermeture temporaire du commerce.

Selon Abdelilah El Ajjout, s’il arrive à proposer des prix aussi bas, c’est parce qu’il s’approvisionne directement dans les ports du Royaume, durant les criées officielles. «J’achète le poisson à quatre dirhams et je le revends à cinq. Et quand j’en achète à trois dirhams, je revends à quatre. Où est le problème?», interroge-t-il, assurant que toutes ses transactions sont couvertes par des documents et des factures en règle.

Si certains commerçants le soutiennent, d’autres l’accusent de concurrence déloyale. Surtout, le cas de «Moul l’hout» pose la question de l’écart existant entre les prix de gros pratiqués dans les halles des ports de pêche et ceux affichés sur les étals des poissonneries, ainsi que celle de l’éventuelle multiplicité des intermédiaires dans le marché du poisson.

Par Mouad Marfouk
Le 26/02/2025 à 14h27

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Si le service digiene n,a pas entendu parler de ce jeune homme il ne viendrait jamais lui dire bonjour

Cet honorable citoyen vend du poissons frais. Il achète la sardine qui n'est pas calibrée car une boite de conserve contient 3. Ainsi, l'exportation est possible. ... Enfin, le prix de la sardine est de 3 Dh/kg de Boujdour à Larache. Il est de 2,5 Dh/kg en deçà. ... Les spéculateurs rendent les prix inaccessibles au citoyens (30 Dh, soit de 1000%). .... Ma question est comment se fait-il que lorsque le prix de la viande frise les 15€/kg, on parle de concurrence, d'autres motifs...

Bravo pour ce courageux jeune homme qui a exposé les pratiques mafieuses des chennaqa. Cette vermine, qui empoisonne la vie aux marocains avec la complicité des responsable, doit être éradiquée des circuit de distribution des produit alimentaires. L’ironie du sort, est que les responsables complices, s’attaquent à ce jeune qui baisse les prix et protègent ceux qui imposent des prix hors portée des ménages dés marocains. Le prétexte de la non conformité des normes hygiéniques s’ajoute aux propos mensongers du ministre qui stipule sans vergogne que la sécheresse pousse les sardines vers la Mauritanie où il ne pleut presque jamais. Arrêtons d’insulter notre intelligence. Qu’en est-il des charrettes de poisons qui sillonnent les rues des villes? Sont-elles conformes aux normes hygiéniques.

Pour moi le jeune poissonnier est entrain de raconter n'importe quoi :il est à Marrakech et à Marrakech il n'y a pas de mer, il faut se déplacer ailleurs et le transport du poisson frais ou congelé coûte cher. Probablement il faut regarder la chaîne d'approvisionnement qui est trop longue, mais il faut quand-même tenir compte des conserverie et surtout de la production de la farine de poissons(sardines et autres poissons de surface), on ne va rien arrangé sans la répartition des parts entre les trois.

alors mesdames et messieurs les journalistes, pour infirmer ou confirmer ce qu'il dit ca aurait été plus judicieux de faire une petite enquête en allant vous même acheter le poisson directement dans un port du royaume(je suppose que pour Marrakech c'est agadir), le transporter directement dans votre véhicule puis comptabiliser tout les frais pour connaitre vraiment le prix réel des sardines sans passer par des intermédiaires.

C'est de l'intimidation, les services doivent enquêter sur ceux qui volent les marocains et non ordonner la fermeture de l'échope de ce jeune homme! Ces pratiques d'un autre âge doivent cesser et les services du ministère de l'intérieur saisis pour savoir qui a mobilisé les services d'hygiène pour intimider cet homme. On est tous d'accord que les commerçants doivent gagner leur vie mais pas à ce niveau de différence de prix. De 4dhs à 15 ou 20dhs il y a une sacrée marge et surtout ça interpelle sur l'absence cruelle de contrôle des prix. Jusqu'à quand devenons subir la cupidité des intermédiaires et des commerçants qui volent les marocains?

malheureusement les sces ne le laisseront pas faire car y'a un intérêt de l'état à récupérer de la tva sur des prix hauts.... l'inflation est entretenue...

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