Secteur avicole: une dynamique mitigée

La FISA «déplore la passivité des autorités et leur manque de réactivité à l’égard de cette situation».

La FISA «déplore la passivité des autorités et leur manque de réactivité à l’égard de cette situation». . DR

Revue de presseLa consommation a suivi un trend haussier en 2023 par rapport à l’année précédente. La production a également enregistré une progression notable sur la même période, mais les exportations sont à la baisse. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 04/06/2024 à 21h03

Le secteur avicole a relativement bien tenu durant l’année 2023. C’est le constat qui se dégage des derniers chiffres de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), repris par le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 5 juin.

Ces données montrent que la production avicole moderne s’est établie à 10.445 millions d’unités, en progression de 2,45% par rapport à l’année précédente. «Par catégorie, les œufs de consommation se sont élevés à 5,3 milliards d’unités, en augmentation de 10% en comparaison avec l’année d’avant. La production des poussins de type ponte a fortement augmenté, soit +33% en un an, avec une production de 15,9 millions. La production d’aliment de volailles a suivi la même tendance haussière avec 3,3 millions de tonnes (+10% par rapport à 2022)», résume le quotidien.

Dans le détail, la production de viande de poulet a atteint 560.000 tonnes (t), soit une évolution de 5% en un an. La production de viande de dinde a également grimpé de 13% pour une quantité évaluée à 135.000 t. Par ailleurs, la viande de poulet de chair a atteint 68.360 t au niveau des abattoirs industriels, soit +4% par rapport à l’année d’avant. À noter que celle de la dinde ne connaît pas une demande aussi importante que le poulet. Elle est ainsi en recul de 6% à 95.014 tonnes. La production du secteur traditionnel est estimée à 800 millions d’œufs et 50.000 tonnes de viandes de volailles.

Les différents types de produits destinés à l’export ont enregistré un net recul. Les exportations de viandes et de produits à base de viandes de volailles ont baissé de 23% par rapport à l’année dernière, à 814 tonnes. Les œufs de consommation ont également reculé de 50%.

Les poussins de chair ont connu, pour leur part, une chute de 73%. Au Maroc, la consommation est estimée à 20,6 kilos par habitant et par an en 2023, soit une évolution de 5% par rapport à la même période un an auparavant. La même tendance a été enregistrée au niveau de l’œuf, dont la consommation s’est située à 169 œufs par habitant et par an.

Pour les prix de vente, la moyenne s’est établie à 15,75 dirhams le kilo vif départ ferme. Sur l’année, ces prix ont enregistré une hausse de 4%. Le prix de vente de la dinde s’est situé à 19,40 DH/kg, en recul de 2%. Pour les œufs de consommation, le prix moyen est de 1,20 dirham départ ferme, soit une croissance de 38%.

Le secteur avicole est assujetti à une volatilité permanente, en fonction de la conjoncture. Le système de production est corrélé à la consommation, à tel point que lorsque la consommation faiblit, les producteurs suspendent leur activité. Et le redémarrage n’est pas immédiat. Actuellement, les prix du poulet sont en repli. En effet, le kilo sorti de ferme se situe à 13 dirhams. L’œuf est à 90 centimes au lieu de 1,30 dirham.

Par Nabil Ouzzane
Le 04/06/2024 à 21h03