Cette conférence régionale, l’organe le plus élevé de la FAO en Afrique, se tient du 18 au 20 avril 2024 à Rabat sur le thème «Systèmes agroalimentaires résilients et transformation rurale inclusive». Pendant ces trois jours, les conférenciers débattront des moyens à même d’assurer la sécurité alimentaire et le développement durable en Afrique.
La conférence s’est ouverte en présence notamment de Qu Dongyu, directeur général de la FAO, qui s’est entretenu en tête-à -tête avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Plusieurs tables rondes seront organisées et porteront sur des sujets en lien avec le thème retenu par la FAO: amélioration de la production agricole, situation des agriculteurs, financement, production aquatique et modernisation de la pêche. Les participants examineront également la stratégie de la FAO 2022-2031, notamment en Afrique, un plan visant la réalisation des Objectifs de développement durable de l’ONU. La conférence est présidée par le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki.
Prendront part à cet évènement des représentants de l’Union africaine, des organisations donatrices de la société civile et du secteur privé, des financiers, des industriels, des spécialistes en foresterie et en santé. Les ministres africains de l’Agriculture mettront à profit leur présence au Maroc pour participer au Salon international de l’agriculture de Meknès qui se tient du 22 au 28 avril.
À l’ouverture de cette 33ème conférence régionale de la FAO, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est attardé sur le développement de l’agriculture nationale grâce, notamment, au Plan Maroc vert et à la stratégie Génération green.
Le chef de l’exécutif a expliqué que le Maroc a investi un total de 14 milliards de dollars dans la politique des barrages, dans l’exploitation des eaux conventionnelles et dans la réalisation d’unités de dessalement de l’eau de mer.
«Pour assurer la disponibilité de cette denrée rare, il nous faut des financements, car sans eau il ne saurait y avoir d’agriculture», a souligné Aziz Akhannouch. Ce dernier a rappelé que le Maroc s’est engagé, ces dernières années, dans la mise en œuvre de politiques de convergence «d’un montant de 5 milliards de dirhams, ce qui lui a permis d’améliorer le rendement de l’éducation et de la santé dans le monde rural».
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Aziz Akhannouch est revenu sur les deux stratégies mises en œuvre, l’une relative au Plan Maroc vert qui a réussi à structurer le secteur agricole et d’en augmenter la production. En 2020, «une autre stratégie a vu le jour, Génération green, qui a porté sur la partie en amont du secteur, celle de la production, de la transformation et de la promotion du capital humain», a rappelé Akhannouch.
Le chef du gouvernement a estimé qu’en dépit de trois années de sécheresse, le Maroc est en train de relever le défi imposé par la raréfaction des ressources hydriques, s’appuyant sur «le professionnalisme de ses agriculteurs et son expertise dans le domaine des eaux». Aziz Akhannouch a cité le cas de la région de Souss Massa devenue «une zone d’exportation par excellence de produits agricoles grâce au dessalement de l’eau de mer».