Dans sa livraison du jour, L’Economiste s’intéresse aux nouvelles sociétés régionales multiservices (SRM). Le département de l’Intérieur veut aller plus vite sur le projet de loi relatif à la création de ces sociétés, rapporte le journal, ajoutant que les parlementaires ont fixé la date limite pour le dépôt des amendements du projet de loi à vendredi.
La même source précise que les parlementaires ont prévu une réunion de la Commission de l’Intérieur mardi prochain pour voter le projet de loi, en attendant une séance plénière qui sera programmée pendant la session de printemps pour adopter le texte.
L’objectif de ce texte est de mettre en place un cadre légal de gestion de distribution de l’eau potable, de l’électricité et de l’assainissement liquide et, le cas échéant, de l’éclairage public. Rappelons que l’Etat va créer une SRM au niveau de chaque région. On note également que ces SRM seront dotées de la forme de sociétés anonymes, et pourront intégrer des établissements publics, des collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les entités de coopération entre les communes relevant de la zone territoriale de la société.
L’Economiste indique aussi que les décisions de contribution au capital doivent être validées par le ministère de l’Intérieur, indiquant que les SRM peuvent ouvrir leur capital au secteur privé, dans la mesure où la part de l’Etat n’est pas inférieure à 10%. «Au cours des discussions article par article, Laftit a dû revenir à la charge plusieurs fois pour clarifier un point important que des parlementaires ne semblaient pas maîtriser: la gestion de la distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement liquide est une attribution exclusive de la commune», fait observer L’Economiste, ajoutant que dans le cas où une commune ne veut pas de la SRM, aucune autre autorité ne pourra lui imposer cela.
«Le fait est qu’il existe des déficits importants en matière d’investissements dans ce domaine. Pour cela, les SRM ont besoin de budgets conséquents pour investir sur le long terme. L’Etat ne peut pas les prendre tout seul en charge. C’est pour cette raison que nous nous sommes tournés vers le secteur privé. Là aussi, nous devons trouver la meilleure formule pour attirer les investissements», poursuit la même source.
On apprend aussi que les entreprises du secteur privé que les pouvoirs publics visent, via la Bourse de Casablanca, sont les fonds d’investissement ou les compagnies d’assurance capables d’investir dans des projets dont la rentabilité est à long terme.