A peine 30 jours de consommation disponible alors que la réglementation en exige le double, s’alarme L’Economiste dans sa livraison du 10 mai, rappelant que le dossier fait débat depuis plusieurs années sans qu’aucune avancée n’ait été enregistrée. Selon le quotidien, le stock de sécurité des produits pétroliers n’arrive toujours pas à dépasser la barre des 30 jours. L’écart à combler est estimé à 1,3 million de m3.
Pour le Groupement des pétroliers du Maroc, l’Etat doit intervenir, même si le dossier des capacités de stockage est du ressort du secteur privé, notamment depuis que le secteur a été libéralisé. Mais les autorités publiques ne semblent pas encore préoccupées par ce dossier qui traîne depuis plusieurs années.
L’Economiste estime pourtant que son traitement est urgent, faisant d’ailleurs remarquer que la Cour des comptes avait tiré la sonnette d’alarme à ce sujet dans son dernier rapport, estimant que l’arrêt des activités du raffineur avait porté un sérieux coup à la sécurité de l’approvisionnement du marché en produits pétroliers.
La situation demeure inchangée en dépit des investissements consentis ces dernières années par les opérateurs. Le journal souligne qu’à l’exception du supercarburant qui dispose de capacités de stockage allant jusqu’à 79 jours, les autres produits enregistrent un déficit en capacité de stockage. Pour limiter la casse, la Cour des comptes, dans son rapport, a prôné un partenariat entre l’Etat et les opérateurs dans une société d’économie mixte qui serait en charge d’une partie du stockage de sécurité.
L’Economiste affirme que la prime spéciale de constitution des stocks, qui d’ailleurs fait l’objet de polémique, pourrait contribuer au financement de ce projet. Cette prime s’élève à 3 milliards de DH. Par ailleurs, le journal déplore le fait qu’il n’existe pas de sanction contre les opérateurs pour le défaut de constitution des stocks.