Textile: les professionnels font face à «une concurrence déloyale»

Pantalons, vestes, robes... Un rayon de vêtements de prêt-à-porter, dans un magasin. 

Pantalons, vestes, robes... Un rayon de vêtements de prêt-à-porter, dans un magasin.  . DR

Revue de presseKiosque360. Alors que la conjoncture économique n’a rien arrangé à la situation des opérateurs du secteur textile et du prêt-à-porter, ils doivent en plus faire face à une nouvelle concurrence, qu’ils jugent déloyale. Cet article est une revue de presse de L’Economiste.

Le 19/04/2022 à 23h15

Les textiliens broient du noir, rapporte L’Economiste dans sa livraison du 20 avril. Le quotidien nous apprend ainsi que les opérateurs dénoncent la concurrence déloyale des plateformes de commerce en ligne, ajoutant qu’à l’origine de cette situation figure la prolifération des sites marchands, de boutiques en ligne, de marketplaces commercialisant des articles défiant toute concurrence.

Même s’il s’agit d’une tendance universelle, au Maroc, cette forme de concurrence est frontale avec les transactions physiques auprès des magasins de commerce, les franchises, les malls, et autres, qui accusent des baisses importantes de leur volume d’affaires d’un mois à l’autre, explique L’Economiste

«Depuis plusieurs mois, des opérateurs du textile sont confrontés particulièrement à l’offensive d’un concurrent chinois qui importe des articles par le biais des commandes en ligne. Le problème est que ce type de commandes est exonéré des taxes douanières lorsque le montant de l'achat ne dépasse pas le seuil de 125 dollars (environ 1200 DH). Or, 90% des articles importés par ce site en ligne sont en deçà du seuil des 1200 DH », explique une source citée par le quotidien, qui précise qu’en plus, toute commande en ligne bénéficie systématiquement de réduction, de remises sur les prix allant de 10 à 18%, voire parfois 20%.

Aussi, pour contourner les droits de douane, il y a de plus en plus de personnes qui commandent un panier de 1200 DH en plusieurs fois pour ainsi échapper aux mailles du contrôle. «Parallèlement, les articles des opérateurs marocains du textile sont soumis à plus de 40% de taxes et impôts ainsi que la TVA (20%). Au total et en cumulé, cela représente 68% de droits et taxes. D’un côté, il y a 68% de droits et taxes. De l’autre, il y a 0%», fait remarquer L’Economiste, notant que l’écart de compétitivité est donc abyssal.

Les professionnels expliquent ainsi qu’en si peu de temps, la plateforme de commerce en question est devenue le 1er site de vente en ligne au Maroc ou encore le premier fournisseur de produits textile. «Cette plateforme e-commerce est en train d’asphyxier, voire de tuer tout un écosystème de l’industrie locale », déplorent-ils tout en dénonçant vigoureusement la plateforme «Shein Maroc».Selon les professionnels, il faudra mettre en place tous les garde-fous afin de préserver le tissu industriel national.

A souligner enfin que le Maroc mise beaucoup sur l’industrie textile nationale qui emploie 190.000 personne, soit 22% des emplois au niveau national.

Par Ismail Benbaba
Le 19/04/2022 à 23h15

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Alibaba jumea shein ...etc ces sites vont ruiner le secteur textile marocain avec les conséquences désastreuses sur pas mal de secteurs et sur l'emploi. pourquoi il n'y a pas de réaction du ministère de tutelle.

Il faut voir des deux côtés, consommateur et professionnels, le mieux serai de réduire les tax de côté de produits dite locale et de faire un petit taxe sur le produit importait ainsi le consommateur marocain aura le choix entre deux produits de même prix et que le meilleur de qualité et de services sera choisi.

Mauvaise idee, les chinoix sont capables detre encore plus agressifs sur les prix et de guarantir des marges la ou les textiliers marocains seraient en perte. Il faudrait plutor augmenter la qualite de la production et reduire son cout par la centralisation des procedes, formations, chaines commerciales locales et meme a letranger (ne serait ce que avec des commerces en europe possedes part des marocains). Beaucoup dateliers sont anonymes et forces de produires des imitations a cause de la marque de prestige, alors quils pourraient faire comme lc waikiki qui a commence en tant quateliers fraudeurs sans sa propre marque

Il faut que le Maroc cesse immediatement sa naïveté commerciale avec la Chine et les autres pays d'ailleurs. La Chine ne respecte rien. Elle ne fait même pas partie de l'OMC et on a pas d'accord de libre echange avec les persecuteurs des musulmans Ouighours. Il en va de notre survie economique. Nous avons des deficits avec le monde entier.

Ceux qui commandent ne sont pas des commerçants mais des consommateurs . Les consommateurs sont livrés d’utiliser leur dotation d’achat sur internet comme bon leur semble . ( cosmétiques , jeux , habits , etc.. ) . Le consolateur prend un risque de ne pas obtenir son article tel qu’il l’a choisi ( taille , matière du tissu , la coupe .. etc ( . C’est ainsi ...

Depuis un an, tous les pays membres de la communauté européenne ont imposé une taxe de 21% à tous les produits sans exception qui sont importés des pays d'en dehors de la zone de leur espace européen. Les 21% de la Tva sont encaissées avant la livraison de la commande aux particuliers comme aux sociétés. Et depuis cette mesure très astucieuse; les producteurs et les commerçants reprennent du souffle, leurs situations se sont nettement améliorées, et le chômage a diminué.

Il faut interdire aux plateformes comme jumia d'afficher comme disponible a l'achat dans le pays des produits et textiles qui seront en fait importes - payez en dh, mais le pays perd ce montant en devises. Jumia a moins de 5% d'articles locaux maintenant, tout le reste se fait importer par dropshipping via alibaba avec une marge ridiculeusement elevee. Meme les supermarches et malls ont un quota minimum d'articles locaux, et tous leurs produits doivent etre stockes localement bien sur.

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