Tourisme: comment Aïd Al-Adha a profité à la destination Agadir

Une plage privée de la baie d'Agadir, gérée par un établissement hôtelier. 

Une plage privée de la baie d'Agadir.. DR

Revue de presseEn cet Aïd Al-Adha 1445, la capitale du Souss, a été le théâtre d’une véritable ruée, tout particulièrement vers les établissements d’hébergement classés, qui s’étaient déjà positionnés sur les flux nationaux. Certains hôtels situés en front de mer étaient presque au complet. Une revue de presse des Inspirations Éco.

Le 18/06/2024 à 20h12

Au cours du long week-end qui vient de s’écouler, du 15 au 18 juin 2024, a eu lieu une véritable ruée vers les hôtels gadiris, surtout vers les établissements d’hébergement classés «qui se sont positionnés sur le marché national», indique Les Inspirations Éco de ce mercredi 19 juin qui cite Abdelhaq Chahli, président de l’Association régionale de l’industrie hôtelière d’Agadir (ARIHA).

«La demande est perceptible à travers les différentes réservations qui anticipent un engouement pour la destination», a-t-il expliqué.

Ce sont les clubs de vacances qui ont le plus la cote, comparativement à l’offre hôtelière classique, en raison de leurs offres, très adaptées aux besoins des enfants. Une tendance déjà confirmée par certains hôtels situés en front de mer, qui étaient déjà quasiment au complet à cette période.

Selon Les Inspirations Éco, il est donc nécessaire d’instaurer «une vraie politique dédiée à ce segment», afin que «les destinations profitent de l’énorme potentiel qu’offre le marché national».

Interrogé par le quotidien, Abderrahim Oummani, vice-président de Continental Bay, la société gestionnaire de Lunja Village, explique que cet important potentiel ne pourra se révéler qu’«à condition de le sortir de la spécificité saisonnière qui le caractérise, surtout au niveau des principales destinations convoitées par les touristes nationaux, avec un produit adapté et accompagné d’un étalement des vacances et des chèques-vacances pour booster la demande, en plus d’une animation touristique adéquate».

Plusieurs facteurs expliquent ce rush vers les établissements touristiques à cette période, à commencer par les implications financières de l’Aïd pour les ménages marocains de la classe moyenne, surtout dans ce contexte d’inflation.

Selon des estimations du Haut-commissariat au plan (HCP), près de 13% des ménages n’accomplissent plus le rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha, les habitants des zones urbaines étant plus enclins à ne pas l’effectuer, comparativement à ceux des zones rurales. D’autres catégories sociales préfèrent quant à elles séjourner dans d’autres lieux, après avoir passé les festivités de l’Aïd en famille.

Le quotidien écrit par ailleurs que «le marché national devra profiter, à l’approche de la période estivale, de l’interconnexion entre les autres régions du Royaume, surtout avec les vols domestiques internes de Ryanair au départ de Fès, Oujda, Tanger, en plus de vols assurés actuellement par la compagnie aérienne Air Arabia dans le cadre sa convention avec le Conseil régional Souss-Massa portant le nombre de fréquences entre ces deux villes à 7 par semaine».

Cette initiative «vient compléter les quatre vols hebdomadaires déjà existants et le vol quotidien régulier de Royal Air Maroc (RAM), reliant Casablanca à la destination Agadir», écrit enfin le quotidien.

Par Nabil Ouzzane
Le 18/06/2024 à 20h12