Au fil de ces dernières années, le Maroc est devenue une destination privilégiée pour des patients en provenance d’Afrique subsaharienne, principalement du Niger, de Mauritanie, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire. A ce titre, de nombreux opérateurs marocains, agissant dans le domaine de la santé, ont réussi à signer des conventions avec les autorités et prescripteurs africains, en vue d’accueillir des patients atteints de pathologies lourdes (maladies cardio-vasculaires, cancer, etc.).
Seulement voilà, depuis la fermeture de l’espace aérien marocain, en mars dernier, les professionnels de la santé assistent impuissants à un phénomène de détournement de cette patientèle vers d’autres pays concurrents, notamment la Tunisie, la Turquie et l’Egypte. D’où l’appel lancé via la CGEM pour sauver cette activité qui constitue une importante source de devises, outre le rôle qu’elle joue dans le rayonnement scientifique du Maroc en Afrique et dans le développement des relations économiques, politiques et culturelles avec ces pays.
Concrètement, le patronat demande de faciliter l’accès des patients venant d’Afrique, sur simple présentation d’une attestation de prise en charge par une unité médicale marocaine, soit un traitement identique à celui réservé actuellement aux ressortissants en provenance de pays non soumis à la formalité de visas.
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La CGEM réclame une procédure simplifiée et rapide en faveur des patients originaires de pays africains soumis à un visa d'entrée (dont la Mauritanie et la République démocratique du Congo), en rassurant les autorités que «toutes les dispositions sont et seront prises tant au départ, à l’arrivée qu’à leur retour pour sécuriser cette opération».
Avant le départ du patient de son pays, la CGEM propose de conditionner la demande de prise en charge par la constitution d’un dossier médical complet qui devra faire l’objet d’un examen approfondi par les médecins des unités médicales hôtes. Lorsque la décision d’évacuation sanitaire vers le Maroc est prise, les correspondants des patients devront veiller à ce qu’un test PCR négatif soit délivré au patient, conformément aux conditions exigées pour les ressortissants étrangers en déplacement au Maroc.
Ensuite, dès l’arrivée du patient à l’aéroport, il sera immédiatement pris en charge par l’unité médicale hôte en vue de son hospitalisation tout en garantissant son rapatriement vers le pays d’origine à la fin de son séjour médical.