Tourisme: pourquoi les Marocains fuient le pays pour la Turquie et le sud de l’Espagne

الجمهورية التركية

La mosquée Suleymaniye à Istanbul.. DR

Revue de presseLes tarifs, la pauvreté de l’offre hôtelière nationale, le manque de libertés individuelles et le déficit en animation poussent de plus en plus de Marocains à opter pour des vacances à l’étranger. La Turquie et l’Espagne sont en tête. Cet article est une revue de presse tirée de L’Economiste.

Le 12/09/2024 à 23h32

Ceux qui le peuvent n’hésitent pas. Pour leurs vacances, les Marocains préfèrent l’étranger et optent pour des voyages organisés en Turquie par exemple. Le constat est de L’Economiste qui analyse la tendance dans son édition du vendredi 13 septembre. «Ce pays devient un excellent plan voyage: avion+transfert+hôtel (4 étoiles)+excursion sont proposés à partir de 9.000 dirhams par personne et atteignent 25.000 dirhams pour un produit de luxe malgré la hausse des tarifs aériens», lit-on.

Cité par le quotidien, Salouane Afandi Berrada, spécialiste de l’Outgoing tourism, explique que les agences de voyages marocaines bénéficient de tarifs préférentiels au niveau de l’hôtellerie en Turquie, en Thaïlande et en Egypte qui permettent de concocter des séjours à des prix qualifiés de corrects. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la Turquie a accueilli en juillet 2024 un nombre record de 7,3 millions de touristes, cumulant sur les 7 premiers mois 33,4 millions, dont 28,9 millions d’étrangers.

Au Caire, «on peut trouver un bon hôtel 4 étoiles à 60 euros la chambre double», écrit le quotidien. A Hurghada, les hôtels des grandes enseignes affichent des tarifs de 1.000 dirhams pour la chambre double. L’Egypte reprend d’ailleurs du collier pour le tourisme et revient en force avec un objectif de 30 millions de visiteurs à l’horizon 2028.  Le Maroc a, lui aussi, tracé des objectifs – 17,5 millions de touristes –  à l’horizon 2026. Cela sera peut-être sans le tourisme national qui avait pourtant sauvé l’activité en 2021 et 2022, lorsque les frontières étaient encore fermées à cause du Covid.

«De son côté, l’Espagne continue de séduire les touristes marocains, mais surtout ceux d’Europe. En sept mois, le pays a accueilli 53,37 millions, soit 12% de plus qu’au cours de la même période en 2023, selon l’Institut national de la statistique (INE)», indique le quotidien. Pour le seul mois de juillet, le pays a reçu 11 millions de touristes, en hausse de 7,3% comparativement à la même période de 2023.

Les principaux pays émetteurs pour l’Espagne ont enregistré des augmentations notables du nombre de passagers en juillet, comme le Royaume-Uni avec plus de 2 millions de passagers, suivi de la France avec plus de 1,6 million et de l’Allemagne avec 1,2 million. Les Marocains, eux, sont fans de Marbella, Torremolinos, Benalmádena, Fuengirola, Estepona, Puerto Banús pour plusieurs raisons: «La proximité, l’animation et les prix pratiqués tant pour les locations de résidence que dans la restauration ou l’hôtellerie. En dehors de la Costa Del Sol, Barcelone reste aussi une destination prisée».

Par Nabil Ouzzane
Le 12/09/2024 à 23h32

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biensur nous allons chercher la liberté à l'étranger, pas de regards insistant ,nous sommes libre en dehors de chez nous ,c'est hélas le constat que beaucoup font enfin côté animation... no comment, nous sommes très loin de ce qui se passe en Espagne ou France, même en Turquie rien à voir nous quel gâchis ! faut que tous ceux qui se réfugie derrière notre religion pour faire passer leur point de vue sur la vie, soient rendus muet par notre société... nous en sommes hélas très loin aujourd'hui

Le problème du Maroc réside en deux choses claires. Le non respect d’autrui car certains marocains en très grande nombre ne respecte pas autrui et veut lui imposer sa perception des choses. Il suffit qu’une jeune fille soit en minijupe pour qu’elle soit vilipendée. Ce manque d’éducation est terrible a plus d’un égard. En Espagne j’étais assis en bord de mer, la plage était bondée de monde et j’avais l’impression d’être seul, tant le respect d’autrui était omniprésent. Le problème numéro un du Maroc c’est donc l’éducation. Le second a été cité par tout le monde, c’est la cherté du produit Maroc. Pour ce qui est de l’infrastructure, le Maroc nouveau n’a rien à envier aux européens. Il faut éduquer le peuple et faire taire définitivement ceux qui invoquent leurs conception de la religion.

Cela fait plus de 20 ans que je tire la sonnette d'alarme. Attention lorsqu'un pays n'a plus la hype, il devient alors très difficile de reconquérir les touristes. Il y a beaucoup trop de Laxisme sur des éléments qui nuisent gravement à l'image du pays. Cherté, arnaques à profusion, manque criant d'installations, mendiants eg faux gardiens omniprésents, service aux fraises, plages et sites laissées à l'abandon, manque d'animation... pourtant, il serait assez simple d'y remédier seulement cela demande volonté et rigueur.. Contrôle des prix et qualité des services, Contrôles d'hygiène dans la restauration, éradication des mendiants et 3assas, élargissement de l'offre d'animation, meilleure gestion des plages qui sont dans un état désastreux, sales, pas de wc, anarchie, pas d'installation

On ne parle plus de tourisme mais de l'industrie touristique. Tant que notre tourisme est l'affaire d'amateurs et d'incompétents, il sera l'aimant des ratés, des vicieux et de tous les fléau sociaux, mendicité, harcèlement, marchands ambulants, médiocrité des services, opportunisme , exploitation outrancière et hausse scandaleuse des prix. Notre tourisme est géré avec la mentalité de campagne saisonnière qui tolère et fait semblant de ne pas voir les problèmes du secteur. Laissez l'improvisation et l'incompétence s'emparer et gérer le secteur touristique qui est aussi important que l'industrie et l'agriculture, c'est lui garantir un avenir déplorable. Le changement de paradigme et la définition de la responsabilité des acteurs sont indispensables pour l'avenir de notre tourisme.

Les tarifs trop élevés, et la pauvreté des prestations dans les établissements touristiques, sont à blâmer pour la desertion des touristes marocains qui choisissent de passer leurs vacances à l’étranger. Le manque de professionnalisation du secteur y est pour beaucoup. A part, bien sûr, les établissements classés très haut de gamme. Mais ceux-ci sont trop dispendieux et hors de prix. Le reste est en majorité détenu par des particuliers qui ont décidé d’investir dans le domaine de l’hôtellerie, ou de la restauration, juste parce qu’ils en ont les moyens; et non pas parce qu’ils en savent quelque chose de la gestion dans ces domaines. Il existe aussi un énorme déficit au niveau de l’offre, qui se limite aux destinations historiquement connues pour accueillir les touristes étrangers.

Effectivement il y a trop de mendiants et trop de gardiens de voitures que letat marocains doit éliminer avant 2025 les toilette public il y a des personnes a partir de 50 ans qui irune souvent a cause de l,age et la prostate

Les prix sont élevés pour le service offert, mais pourquoi pas ? Nous sommes prêts à faire des efforts pour passer du bon temps au Maroc. Cependant, le véritable problème est ailleurs, à mon avis. Le jour où les gardiens de parking disparaîtront, le Maroc franchira un véritable cap vers la modernité. Ce phénomène, à la fois répugnant et indigne, nous révolte profondément. Dernièrement, à Essaouira, près de "Bab Marrakech", j'ai remarqué un grand panneau indiquant "Parking gratuit". Pourtant, un gardien, de manière menaçante, exigeait tout de même un paiement pour stationner.

Confier la gestion des plages aux communes tuera le tourisme estival qui contribue à hauteur de 70% dans le tourisme national. Les communes sont incapables d'assurer la propreté, l'organisation professionnelle et interdire le squat illégal des loueurs des tables, chaises parasols. C'est une erreur qui sera difficile de rattraper lorsque les touristes marocains et étrangers déserteront nos plages vers celles d'Espagne et d'Égypte.

"Les tarifs, la pauvreté de l’offre hôtelière nationale, le manque de libertés individuelles et le déficit en animation poussent de plus en plus de Marocains à opter pour des vacances à l’étranger. ", tout est dit dans cette phrase introductive. C'est surtout le coût de la location la cherté de la vie courante, les arnaques, le prix élevé des courses en taxi dès que les chauffeurs repèrent que tu viens de l'étranger, de même pour certains restaurateurs etc. Il faut légiférer et si la réglementation existe, l'appliquer rigoureusement. Cela porte préjudice au tourisme, aux touristes et aux MRE. Ces derniers sont une source non négligeables d'entrées de devises et de soutien à l'économie marocaine et d'amour pour le pays.

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