Ahmed Raïssouni, qui affirme avoir été sollicité par plusieurs personnes à ce sujet, a émis une fatwa en faveur des financements bancaires mobilisés dans le cadre du Programme intégré d’appui des TPME et jeunes porteurs de projets, baptisé Intelaka.
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Dans une déclaration au site "Al 3omk Al maghribi», le président de l’Union internationale des oulémas musulmans, connu pour ses dérapages verbaux et ses positions, pour le moins intégristes, a mis en avant la finalité sociale du programme Intelaka. «Cette initiative fort louable n’est pas motivée par un objectif lucratif. Les taux de crédits, qui sont plafonnés à 2% en milieu urbain voire à 1,75% en milieu rural, ne permettent pas aux banques de générer des bénéfices. Cela suffit à peine pour couvrir les charges liées aux frais de gestion des dossiers soumis par les jeunes porteurs de projets.» Sans compter, ajoute-t-il, les pertes à supporter par les banques créancières ou autres organismes de garantie en cas de non remboursement d’une partie ou de la totalité des crédits distribués aux bénéficiaires du programme Intelaka.
Même en supposant que les prêteurs soient en mesurer d’engranger des bénéfices, Raïssouni estime que «ces crédits sont autorisés pour les besoins de première nécessité, notamment pour les jeunes qui veulent se marier et fonder une famille».