La Banque centrale européenne doit être prête à faire face à la pression et à augmenter les taux d'intérêt, si cela s'avère nécessaire pour faire baisser l'inflation, rapporte La Tribune qui cite, dans l’une des récentes publications sur son site internet, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE). Après quatre hausses consécutives des taux depuis juillet, le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) va se poursuivre, de nouvelles hausses étant d’ores et déjà prévues en 2023, soutient latribune.fr.
«La question de savoir si nous devrons aller encore plus haut dépendra des perspectives d'inflation futures», fait remarquer Isabel Schnabel. «Encore négatif au printemps, le taux de dépôt se situe entre 1,5% à 2%, et les investisseurs s'attendent désormais à ce qu'il atteigne 3,4% l'année prochaine, contre un pic de 2,75% anticipé auparavant», souligne latribune.fr, ajoutant que la BCE se concentrera sur les prévisions d'inflation à moyen terme plutôt que sur les chiffres actuels et qu'elle voit peu de risques d'augmenter trop fortement les coûts d'emprunt pour le moment, les taux d'intérêt réels étant encore très bas.
D’ailleurs, Isabel Schnabel estime que la BCE devrait résister à la pression des Etats de l’U.E. «Nous augmentons les taux d'intérêt et nous les augmenterons encore, à un rythme soutenu, jusqu'à ce qu'ils soient à un niveau qui assure un retour rapide de l'inflation à notre cible à moyen terme de 2%. Et nous réussirons», a, pour sa part, assuré la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde. Latribune.fr rappelle que, depuis juillet, la BCE a augmenté les taux au rythme le plus rapide jamais enregistré, les relevant d'un total de 2,5 points de pourcentage, dont 0,5 point en décembre, avec la ferme intention de poursuivre le mouvement. La même source ajoute aussi que les hausses de taux d'intérêt de 50 points de base pourraient devenir la nouvelle norme à court terme, et pour un certain temps, à la BCE.