Dans l’une de ses récentes publications sur son site internet, La Tribune fait un zoom sur les nouveaux métiers qui vont voir le jour et ceux qui vont disparaître.
«Face au tsunami annoncé, le groupe Stellantis a d’ores et déjà anticipé la création de 1.200 emplois en France cette année en soulignant que la transition énergétique impose une évolution sans précédent de l’outil de production», fait remarquer le journal. On apprend aussi que le gouvernement mise sur son plan France 2030 qui prévoit 54 milliards d’euros d’investissements pour les cinq prochaines années, dont 100 millions pour la filière automobile afin de favoriser le développement de l’électrique acté par Bruxelles avec la fin des véhicules thermiques neufs pour 2035.
Latribune.fr souligne toutefois que ces annonces ne masquent pas les suppressions de postes en cascade dans le secteur. Notons que 85.000 emplois liés à la fabrication des moteurs thermiques ont été perdus ces dix dernières années, avec un déclin de 2,2% chaque année et 65.000 autres pourraient disparaître d’ici 2030 en France, selon l’un des scénarios de PFA.
Le journal indique que cette situation ne touchera pas les entreprises du secteur de la même manière. «Les premiers touchés par les suppressions d’emplois seront les équipementiers appelés de deuxième et troisième rangs, c’est-à-dire les petites et moyennes entreprises spécialisées dans métiers du décolletage, du caoutchouc, de l’emboutissage ou de la fonte. C’est dans ces domaines que la majorité des postes ont été supprimés», apprend-on. Le site précise aussi que si les équipementiers les plus importants ont déjà anticipé la transition électrique en réadaptant leur production, les petits équipementiers français sont le plus souvent spécialisés dans la production de certaines pièces du moteur thermique.
«Pour la filière comme pour l’Etat, l’enjeu se situe au niveau de l’acceptabilité du changement dans ces secteurs particulièrement impactés par la transition écologique. Le Grand Est est la région qui concentre une grande partie de ces métiers qui vont disparaître, et ce n’est pas celle qui accueillera les prochaines grandes usines vecteur d’emplois», précise latribune.fr.
Comment attirer les nouveaux talents dans l’industrie? S’interroge aussi le journal. «Les agences d’intérim ou encore les associations professionnelles comme Avere France développent des programmes de formations adaptés à la transition. Chez Manpower, la division conseil a été renforcée, passant de 250 personnes à 800 personnes en 1 an et demi afin de répondre à cet enjeu. Au sein de l’entreprise, près de 8.000 intérimaires travaillent dans le secteur de l’automobile», explique le journal, notant qu’avec l’électrification, les postes changent et les compétences également, et qu’il faudra désormais plus d’expertise dans l’électronique et l’informatique et moins dans la mécanique.