Le Conseil de gouvernement a approuvé un projet de décret à même d’adapter la législation nationale aux évolutions du secteur avicole au Maroc, notamment avec l’émergence des élevages de volaille d’ornement, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 28 août.
Ce segment connaît un essor important au Maroc ces dernières années. «Si les acteurs de cette niche s’affichent généralement lors des grands salons d’élevage, en l’occurrence le Salon international de l’agriculture de Meknès (SIAM), ils ne sont pas pour autant moins visibles le reste du temps. Ils se distinguent facilement par l’exotisme de leur volaille, à l’image du poulet noir indonésien, considéré comme l’une des races les plus chères au monde», lit-on.
Le secteur est porteur. Un couple de poulet noir indonésien se vend entre 2.000 et 4.000 dirhams. Pour les œufs de cette espèce, il faut compter 50 dirhams, voire le double. Exigeant une attention particulière, cette activité se rapporte au lustre du plumage, à la couleur du bec et des pattes des oiseaux. Généralement, elle comprend les vieilles races allant des tétras aux paons, en passant par les dindes, les cailles, les perdrix, les pintades, sans oublier bien sûr les poulets «bantam», précise Les Inspirations Eco.
«A travers ce nouveau texte qui intervient dans un contexte de forte demande pour la création de nouvelles unités d’élevage et en vue de simplifier les procédures aux investisseurs, les intéressés pourront adresser une demande pour avis technique à l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), afin de s’assurer de la conformité du lieu où sera réalisé le projet d’investissement aux exigences réglementaires applicables en matière d’élevage de volailles d’ornement», lit-on encore.
Rappelons que la filière avicole couvre 100% des besoins en viandes de volaille et en œufs de consommation. Cependant, seulement 20% des ventes de volaille à la ferme s’orientent vers les circuits modernes, contre 80% qui passent par le circuit traditionnel. Le circuit moderne est composé uniquement de 27 abattoirs avicoles agréés et contrôlés par l’ONSSA, contre 15.000 unités d’abattage traditionnelles «ryachates» alimentées par le marché de gros des volailles vivantes. A cela, s’ajoutent les mauvaises conditions de travail au niveau des mises à mort, avec des espaces qui regorgent de facteurs de contamination constituant un danger pour la santé du citoyen.