Un nouveau pas de franchi dans la concrétisation du projet d’interconnexion électrique sous-marin entre le Maroc et le Royaume-Uni, développé par Xlinks. D’après le site spécialisé britannique The Energyst, les bailleurs de Scottish Enterprise, l’agence écossaise de développement économique de l’Ecosse, ont débloqué 9 millions de livres (l’équivalent d’environ 114 millions de dirhams) pour financer la reconversion de l’ancienne centrale nucléaire de Hunterston B en usine de fabrication de câbles à haute tension pour ce mégaprojet d’interconnexion.
La centrale de Hunterston B a suspendu sa production d’énergie nucléaire en janvier 2022, après 46 ans de fonctionnement. «Lorsqu’elle fonctionnera à plein régime à la fin de la décennie, l’usine Hunterston reconvertie pourrait employer jusqu’à 900 travailleurs permanents hautement qualifiés», révèle le média britannique.
Selon la même source, les dirigeants de Xlinks ont opté pour cette reconversion car ils n’ont pas pu trouver de fournisseur capable de livrer de manière fiable et compétitive les quatre câbles géants nécessaires au projet d’interconnexion électrique. «Face aux incertitudes politiques internationales auxquelles Xlinks était confrontée, ils ont décidé de construire leur propre usine sur la côte écossaise», rappelle-t-il.
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À travers cette interconnexion électrique, réclamant un investissement de 18 milliards de livres (environ 228 milliards de dirhams), Xlinks ambitionne de produire, à partir d’énergies renouvelables, 3,6 gigawatts (GW) d’électricité, soit 8% des besoins du Royaume-Uni, qui alimenteront 7 millions de foyers d’ici 2030. L’électricité sera produite dans la région Guelmim-Oued Noun, au niveau de parcs solaires et éoliens reliés au réseau électrique britannique par quatre câbles sous-marins à courant continu haute tension (HVDC) longs de 3.800 km.
Ce mégaprojet a connu une avancée significative fin septembre dernier, après que le Département pour la sécurité énergétique et le net zéro (DESNZ) du gouvernement britannique a décidé de le classer comme étant «une infrastructure d’importance nationale». Une nouvelle étape a été franchie le jeudi 19 octobre dernier, avec la tenue de la première réunion entre le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, et une délégation du DESNZ à Rabat, pour examiner l’évolution dudit projet.