Cousin du chien de montagne des Pyrénées, du berger yougoslave ou encore du berger d’Anatolie, possible descendant du Dogue du Tibet, race primitive sauvage peu à peu sociabilisée… L'origine de l'Aïdi reste un mystère. Le «berger de l’Atlas» comme on l’appelle communément vit aujourd’hui dans la région d’Ifrane mais tend toutefois à disparaître…
Chien de garde par excellence, mais aussi protecteur de troupeaux émérite, le Aïdi («chien» en berbère) est de longue date le meilleur compagnon des bergers nomades de l’Atlas.
L’Aïdi n’est pourtant pas un chien berger. Il a pour vocation première de garder et de protéger la tente et les biens de son maître, y compris son cheptel, contre les prédateurs. Le Aïdi est également connu pour la fidélité à toute épreuve qu’il témoigne à son maître et son attachement à celui-ci n’a d’égal que sa grande méfiance envers les étrangers. Aussi résistant que rustique, ce chien peut aussi bien vivre en extérieur qu’en intérieur. Il possède une fourrure épaisse qui le protège du froid glacial des montagnes, de la chaleur de l’été et des attaques de bêtes sauvages.
Reconnue officiellement en 1966 par la Fédération canine internationale (FCI), cette race purement marocaine semble pourtant exister depuis de nombreux siècles dans la région de l’Atlas où il a de tout temps vécu en compagnie des bergers berbères. Les enquêtes de terrain effectuées par le Club du chien de l’Atlas, créé en 1985 et placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, ont grandement contribué à faire connaître cette race et à assurer son recensement et son suivi sanitaire.