L'exception marocaine du Festival des Andalousies Atlantiques, décrite dans un reportage diffusé sur i24News

Danseuse de flamenco, sur la scène de la 18e édition du Festival des Andalousies Atlantiques, à Essaouira.

Danseuse de flamenco, sur la scène de la 18e édition du Festival des Andalousies Atlantiques, à Essaouira. . David Peretz / Le groupe Shimoni

Venus d’Israël, des Etats-Unis, du Canada… Plus de 10.000 festivaliers ont pris part cette année à la 18e édition du Festival des Andalousies Atlantiques, à Essaouira. Un record, qui renforce encore davantage le symbole de paix incarné par cet évènement et son fondateur, André Azoulay.

Le 11/11/2022 à 14h19

Ce vendredi 11 novembre 2022, la chaîne de télévision israélienne i24News a diffusé un reportage sur le Festival des Andalousies Atlantiques, qui a eu lieu du 27 au 30 octobre dernier à Essaouira. Cyril Amar, le rédacteur en chef du magazine Mag'hreb, diffusé sur i24News, est allé à la rencontre du fondateur de cet évènement d’exception, qui souffle cette année sa 18e bougie: André Azoulay, conseiller du Roi Mohammed VI.

Au cours de cet échange, qui a eu pour décor Essaouira, son port, sa place Moulay El Hassan, André Azoulay a longuement loué l’exception marocaine «incarnée par ce grand rendez-vous qui tisse chaque année, en musique, les liens forts qui unissent le Judaïsme et l’Islam».

Suivi par des mélomanes du monde entier, particulièrement nombreux cette année avec plus de 10.000 visiteurs, le Festival des Andalousies Atlantiques réunit chaque année, et c'est là un fait unique au monde, des musulmans et des juifs qui ont à cœur cette devise: «le bonheur d’être ensemble».

«Nous avons explosé les chiffres. Jamais, moi qui rêve beaucoup pour mon pays, ma ville et mes Andalousies, je n’avais osé imaginer qu’ils seraient là par milliers, venus d’Israël, de France, du Canada, des États-Unis, d’Amérique latine, d’Afrique et du monde Arabe… Coude à coude, pour chanter et danser ensemble», confie André Azoulay, sans chercher à dissimuler son enthousiasme.

A cette occasion, Essaouira devient une scène majeure du dialogue judéo-musulman, faisant ainsi voler en éclat bien des clichés, sur fond de musiques issues du répertoire du Melhoun et du matrouz judéo-arabe. «A Essaouira et pendant les Andalousies Atlantiques, la pensée se déploie sans tabou et fait écho à l’universalité de cette liberté qui est le seul et véritable langage de la musique et de la culture», se réjouit le fondateur de cet évènement, qui souligne au passage que le Maroc «a su faire de la légitimité historique et de la richesse de toutes ses diversités le noyau dur de son ADN».

Un choix du Maroc qu’il qualifie de «singulier, pionnier et courageux», et dont «Sa Majesté le Roi Mohammed VI (…) est l’incarnation au plus haut niveau avec un volontarisme irréfragable et un déterminisme visionnaire qui n’a jamais fléchi», poursuit le conseiller du Roi, rappelant notamment la modernité sociale, «nourrie par l’altérité, maintenant inscrite dans le préambule de notre constitution [promulguée après la tenue d'un référendum, Ndlr] en juillet 2011».

Dans ce reportage qui aborde aussi le parcours exceptionnel d’André Azoulay, la culture de la paix s’impose comme la pierre angulaire d’une existence entièrement dévouée à cette cause.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 11/11/2022 à 14h19