Nommée ministre de la Culture dans le gouvernement de Gabriel Attal, Rachida Dati a fait sensation le 3 avril 2024, lors d’un déplacement qu’elle a effectué sur le chantier de Notre-Dame de Paris. «Elle a voulu saluer tout le monde: les échafaudeurs, les agents de la sécurité, les agents d’entretien, ceux de la logistique du chantier qui sont le nerf de la guerre. Les responsables des grues, les électriciens. Tous voulaient des selfies», énumère, dans un article du magazine hebdomadaire français Paris Match, Philippe Jost, le chef de chantier de l’édifice endommagé lors d’un incendie survenu les 15 et 16 avril 2019.
«Ce qui m’a le plus ébloui, c’est son attention à autrui. Elle a le souci des acteurs de l’ombre, ces indispensables pour que les choses avancent», poursuit-il. Cette attention si particulière que la ministre démontre aux autres, la publication relève qu’elle la tire certainement de son enfance, elle qui est née dans une famille modeste. Son père, M’Barek Benamar Dati était maçon et, encore enfant, Rachida Dati avait coutume de l’accompagner sur les chantiers.
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C’est d’ailleurs de l’histoire personnelle de son père que l’actuelle ministre de la Culture s’est inspirée pour faire une proposition à Emmanuel Macron concernant les équipes qui oeuvrent sur le chantier de Notre-Dame de Paris. En effet, Rachida Dati s’est souvenue que son père s’était vu décerner un diplôme par le roi Hassan II en remerciement de sa participation à la construction d’une voie ferrée. «Mon père l’a toujours conservé, il en était très fier», explique la ministre d’origine marocaine.
C’est précisément cette idée qu’elle souhaite appliquer en France. Rachida Dati aurait ainsi proposé à Emmanuel Macron de suivre l’exemple du Roi Hassan II, en décernant un diplôme aux ouvriers afin de les remercier d’avoir travaillé sur ce chantier. «La France doit leur exprimer sa reconnaissance», explique-t-elle à Paris Match.