Élections britanniques: ce qu’il faut savoir sur la Chambre des communes

Le député conservateur britannique Craig Mackinlay sous les applaudissements et les acclamations, à la Chambre des communes, à Londres, le 22 mai 2024. AFP or licensors

Les électeurs britanniques sont appelés aux urnes le 4 juillet pour renouveler la Chambre des communes. Mode de scrutin, fonctionnement de cette assemblée, forces en présence, voici ce qu’il faut savoir de la chambre basse du parlement.

Le 16/06/2024 à 06h54

Le scrutin doit permettre d’attribuer les 650 sièges en jeu à la Chambre des communes. Parmi les circonscriptions, 543 sont situées en Angleterre, 57 en Écosse, 32 au Pays de Galles et 18 en Irlande du Nord.

Le parti conservateur présentera des candidats dans 635 circonscriptions, le parti travailliste et les libéraux-démocrates dans 631, tandis que le parti anti-immigration Reform UK aura 630 candidats, soit près de deux fois plus qu’il y a cinq ans, et les Verts 629.

Au total, 4.515 candidats se lancent dans la course, un record.

Mode de scrutin

Les parlementaires sont élus au suffrage universel direct lors d’un scrutin uninominal majoritaire à un tour, pour un mandat de cinq ans. Dans chaque circonscription, le candidat ayant remporté le plus de voix est déclaré vainqueur.

Ce mode de scrutin favorise les grands partis, en l’occurrence le parti conservateur et le parti travailliste.

Le premier ministre est nommé par le roi. Il s’agit du chef du parti majoritaire si une majorité absolue se dégage, ou du chef du principal parti de la coalition qui se forme en cas d’absence de majorité absolue.

Majorité absolue

Pour décrocher la majorité absolue, un parti doit remporter au moins 326 sièges.

Mais en réalité, le chiffre est légèrement inférieur, car au moins quatre députés - le président, appelé «speaker», et ses adjoints - ne prennent jamais part aux votes.

Par ailleurs, les députés du parti républicain nord-irlandais Sinn Fein, désormais première force politique de la province, refusent de siéger à Westminster, car ils ne reconnaissent pas l’autorité du Parlement britannique sur l’Irlande du Nord.

Fonctionnement

Les élus de la Chambre des Communes examinent et votent les lois présentées par le gouvernement et peuvent eux-mêmes proposer des textes. Avec le principe de dévolution du pouvoir aux parlements locaux écossais, gallois et nord-irlandais, par exemple sur les sujets de santé, de transport ou de logement, seules certaines de ces lois concernent l’ensemble du Royaume-Uni.

Les élus évaluent également le travail du gouvernement dans des commissions thématiques.

En début de législature, un président, le «speaker», est élu, parmi ses membres, ainsi que trois adjoints.

Le principal parti ne prenant pas part au gouvernement issu des urnes mène l’opposition. Il forme un «shadow cabinet», cabinet fantôme et sorte de réplique du gouvernement, et son chef affronte chaque semaine, le plus souvent le mercredi, le chef du gouvernement pour la séance des questions au premier ministre.

Contrairement à de nombreux parlements dans le monde, la Chambre des communes n’a pas la forme d’un hémicycle, et l’opposition y fait face à la majorité.

Forces en présence

Lors de la précédente élection en 2019, les conservateurs, portés par Boris Johnson, avaient remporté une majorité écrasante avec 365 sièges.

Les travaillistes en avaient obtenu 202, devant le Parti national écossais, le SNP (48).

Les libéraux-démocrates (centristes) avaient eux remporté 11 sièges, devant le parti unioniste nord-irlandais (8), son adversaire républicain le Sinn Fein (7) ou encore le parti gallois Plaid Cymru (4).

Par Le360 (avec AFP)
Le 16/06/2024 à 06h54