Née à Trappes, dans les Yvelines, Nadia Hai aujourd’hui âgée de 40 ans est issue d’une famille de quatre enfants, d’un père ouvrier originaire de Oujda et d’une mère femme au foyer.
De la finance à la politiqueElle décroche un BTS banque et quelques dizaines d’emplois en intérim plus tard, se lance dans une longue carrière au sein de la banque HSBC, avant de rejoindre la banque Barclays en tant que conseillère en gestion de patrimoine pendant 15 ans.
Pour ses premiers pas en politique et bien que novice, elle a notamment co-fondé, en février 2017, le Comité Femmes En marche avec Emmanuel Macron avec pour ligne de campagne l’égalité des chances et la jeunesse. Elle joue alors sur son inexpérience comme symbole d’un renouveau politique.
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Une nouvelle venue pour une promesse de renouveauEn juin de la même année, à l’occasion des élections législatives, elle est investie par La République en marche et devient députée LREM des Yvelines, battant à plate couture Benoît Hamon.
Elle est également membre au sein de l’Assemblée de la Commission des finances et planche à plusieurs reprises sur des sujets liés à la politique de la ville. Elle est également vice-présidente du groupe d'étude Villes et banlieues et a notamment été chargée d'une mission d'information parlementaire pour évaluer et contrôler l'utilisation des financements de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru). Enfin, elle a aussi été désignée par le président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) pour travailler sur la réforme de l'ISF.
L'amitié franco-marocaineNadia Hai n'en oublie pas pour autant les origines de sa famille et est également vice-présidente du plus grand groupe d’amitié parlementaire, le groupe France-Maroc, qui compte 137 membres. Elle faisait ainsi partie de la délégation française menée par le Premier ministre Edouard Philippe au Maroc en 2017 et a participé dans ce contexte au Forum économique France-Maroc co-organisé par les patronats français et marocain à Skhirat.
Un début déjà remarquéLe 6 juillet 2020, elle démissionne de son mandat de députée et est nommée ministre déléguée à la Ville auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, dans le nouveau gouvernement de Jean Castex.
Sa démission de son mandat de députée survient alors que le suppléant de la marcheuse, Moussa Ouarouss, qui aurait dû hériter de son siège à l'Assemblée nationale, est mis en examen depuis la fin 2019 dans une enquête portant sur un trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France.
Cette démission permet d'"éviter une situation qui aurait pu être embarrassante", a expliqué le chef de file des députés LREM, Gilles Le Gendre, devant la presse. Ainsi "le groupe ne risque pas d'être entraîné dans une polémique", ce qui entraînera une législative partielle dans les Yvelines et non son remplacement par son suppléant, mis en examen, selon le Journal officiel publié mardi.