Les autorités françaises seraient-elles en train de faire le sale boulot du régime algérien? Au vu de la réaction musclée des forces de l’ordre, hier dimanche 25 septembre 2022, place de la République, à Paris, cette crainte semble justifiée.
Participant à une marche pacifiste de militants du Hirak algérien en France, une manifestante a été rudement violentée par les CRS, un corps spécialisé de la Police nationale du pays. C’était au cours d'un rassemblement de la diaspora algérienne établie en France, en signe de protestation contre le régime en place à Alger, et en solidarité avec les détenus politiques en Algérie.
Les protestataires ont imputé la responsabilité de cette agression physique aux caporaux algériens, qu'ils ont taxé de dictateurs à la solde du régime français.
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Cette réaction intervient au lendemain de l’annonce faite, samedi, par Matignon, indiquant que la Première ministre française Elisabeth Borne se rendra en Algérie les 9 et 10 octobre.
«En ligne avec la Déclaration conjointe d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France», adoptée à l'occasion de la visite du président français Emmanuel Macron fin août, «les membres des gouvernements français et algérien se réuniront pour réaffirmer leur détermination à promouvoir l'amitié entre la France et l’Algérie et approfondir la coopération bilatérale dans les domaines d'intérêt commun», a indiqué Matignon.
Des annonces seront faites «prochainement» sur une possible augmentation des livraisons de gaz algérien en direction de la France, en pleine crise énergétique alimentée par la guerre en Ukraine, avait aussi précisé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, au lendemain de la visite d'Emmanuel Macron en Algérie, qui s'était félicité qu'Alger aide «à la diversification» des approvisionnements en gaz de l'Europe, rappelle l’agence AFP, qui a relayé l'annonce de la visite prochaine d'Elisabeth Borne dans le pays.