Le nouveau Premier ministre de la République française, Gabriel Attal, a nommé ce jeudi 11 janvier la Franco-marocaine Rachida Dati, membre du parti Les Républicains (LR, opposition) et maire actuelle du 7ème arrondissement de Paris, ministre de la Culture, a-t-elle annoncé cet après-midi, information reprise et confirmée par la chaîne d’information française BFM TV et France Inter, notamment.
L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s’est félicité de l’arrivée de Rachida Dati à la Culture. «C’est une bonne idée», a-t-il salué sur BFM TV, disant appréciant le parcours de son ancienne ministre. Rachida Dati remplace à ce poste prestigieux Rima Abdul Malak. De 2007 à 2009, elle avait été ministre de la Justice durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avant de devenir députée européenne jusqu’en 2019.
Il faut rappeler que, le 4 mai 2023, Rachida Dati avait accompagné le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, au Maroc, où les deux personnalités politiques françaises avaient plaidé pour le développement du partenariat entre la France et le Maroc.
À cette occasion, elle s’était également prononcée en faveur de la marocanité du Sahara, appelant le gouvernement français à soutenir le plan d’autonomie présenté par le Maroc.
Première personnalité de parents maghrébins à occuper un ministère régalien
Rachida Dati est née le 27 novembre 1965 à Saint-Rémy, en France, d’un père marocain et d’une mère algérienne. Elle est membre de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) puis des Républicains (LR). Magistrate en disponibilité (devenue avocate à titre dérogatoire en 2010), elle devient en 2002 conseillère ministérielle de Nicolas Sarkozy, dont elle est porte-parole lors de sa campagne victorieuse pour l’élection présidentielle de 2007. Elle est ensuite garde des Sceaux, ministre de la Justice au sein des gouvernements Fillon I et II, ce qui fait d’elle la première personnalité politique née de parents immigrés maghrébins à occuper un ministère régalien dans un gouvernement français.
Elle instaure les peines planchers, réforme le code pénal des mineurs, modifie la carte judiciaire, crée les fonctions de défenseur des droits et de contrôleur général des lieux de privation de liberté, et soutient la révision constitutionnelle de 2008.
Députée européenne de 2009 à 2019 et maire du 7e arrondissement de Paris depuis 2008, elle est tête de liste des Républicains aux élections municipales de 2020 à Paris, lors desquelles ses listes finissent en deuxième position au second tour, derrière celles d’Anne Hidalgo. Dans la foulée, elle devient présidente du principal groupe d’opposition au Conseil de Paris. Elle est aussi conseillère de la métropole du Grand Paris et ce, jusqu’à sa nomination en tant que ministre de la Culture aujourd’hui.