La visite d’Abdelmadjid Tebboune en France reportée

Le président français Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 25 août 2022 à Al Mouradia, à Alger.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 25 août 2022 à Al Mouradia, à Alger.. AFP or licensors

Prévue les 2 et 3 mai prochain et maintes fois confirmée, la visite du président algérien en France a finalement été reportée. Officiellement, des «impératifs d’agenda» sont avancés. Mais en coulisses, ce sont surtout de longues, et infructueuses, tractations qui semblent motiver le report.

Le 18/04/2023 à 14h43

Le président algérien a eu beau l’annoncer et en confirmer tant la tenue que la date, il faudra repasser. Attendue les 2 et 3 mai prochain, la visite en France d’Abdelmadjid Tebboune a été reportée, informent tant le quotidien Le Figaro que la newsletter Africa Intelligence. Ceci, «sans que de nouvelles dates soient fixées», précise le quotidien français, évoquant «un manque de préparation des dossiers».

La décision a été définitivement actée lors d’un entretien téléphonique qui a eu lieu le 17 avril 2023 entre la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et le nouveau chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf.

Officiellement, Africa Intelligence avance que ce report est dû à des «impératifs d’agenda». La perspective des manifestations du 1er mai, à la veille de la visite, inquiète Paris, alors qu’Alger invoque le programme chargé d’Abdelmadjid Tebboune, ce dernier devant (en principe) se rendre à Pékin et à Moscou ce même mois de mai. En coulisses, le sujet a fait l’objet de discussions serrées et de longues, et infructueuses, tractations.

Notons qu’ils étaient plus de 20.000 militants à battre le pavé, le 16 avril dernier à Paris, pour l’autodétermination de la Kabylie. Le sujet irrite au plus haut point le régime algérien qui a décrété une véritable levée de boucliers, les médias aidant, conte les partisans de la cause kabyle. Pris d’une peur panique quant à l’éventualité d’une montée en puissance du mouvement, y compris en Algérie, le pouvoir a d’ailleurs décrété l’état de siège à Tizi Ouzou.

Par Khalil Ibrahimi
Le 18/04/2023 à 14h43